La situation du PS marseillais est catastrophique et à l’image de la dérive nationale d’un parti centenaire qui est en train de disparaître sous nos yeux. Grâce à la franc-maçonne Sylvie Andrieux, délinquante politique, “Reine” des quartiers Nord, les apparatchiks locaux sont en train de s’étriller et de s'”écharper”
Sylvie Andrieux tire-t-elle encore les ficelles à Marseille ?
Condamnée pour « détournement de fonds publics », l’ex-députée PS des Bouches-du-Rhône a démissionné mais ses proches sont investis dans sa circonscription. Comme un symbole de son influence, à quelques semaines de la primaire.
À Marseille, on connaissait le système des 3G: Gaston Defferre, Jean-Claude Gaudin –tous deux maires de la ville– et Jean-Noël Guérini, président défait du conseil général. Il en existe un autre, qui porte le nom de Sylvie Andrieux, et qui faisait fureur du temps où la députée des Bouches-du-Rhône était aussi élue à la région Paca et distribuait alors des subventions pour les quartiers Nord, en particulier pour sa circonscription qui comprend le 13e et une partie du 12e et du 14e arrondissements.
Le cas Sylvie Andrieux incarne bien les avanies du PS, peu prompt à faire le ménage dans ses fédérations, divisé après un quinquennat qui a vu s’affronter deux gauches irréconciliables et qui perd des militants comme neige au soleil. Selon les derniers chiffres donnés par Jean-Christophe Cambadélis, le parti compterait 113.635 adhérents et détient 28 départements… Déjà, en 2012, Martine Aubry avait tergiversé, connaissant pourtant parfaitement les démêlés de Sylvie Andrieux: la patronne du PS lui avait finalement retiré son investiture après son renvoi en correctionnel. Sylvie Andrieux avait ensuite conservé sa circonscription, imbattable grâce à un système qui finissait toujours par payer. Depuis qu’elle n’est plus là, le calcul est plus compliqué.
Le Front national en embuscade
Dans ces quartiers où régnait Andrieux, beaucoup jurent qu’elle a pris pour les autres quatre ans de prison dont trois avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour «détournement de fonds publics», comme Alain Juppé autrefois, alors que des soupçons pesaient sur certains de ses camarades qui ont échappé aux condamnations. Beaucoup, parmi les militants, les associatifs, les habitants, la remercient d’avoir toujours été là, d’avoir fait le job, en arrosant de façon clientéliste des quartiers très pauvres et délaissés… sans jamais s’enrichir personnellement, a-t-elle toujours rappelé lors de son procès. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait conservé une influence, comme tous ceux qui ont construit pierre par pierre un système afin d’être réélus. Alain Carignon à Grenoble, Jacques Médecin à Nice: ils sont nombreux, ceux qui ont gardé des liens avec leur terre d’élection, malgré les condamnations.
Même si ce système est nécrosé et semble agoniser à Marseille, même si le PS marseillais se débat comme un mort-vivant, il donne encore quelques signes de vie. Le dernier en date concerne l’investiture d’Anne Di Marino mi-décembre, qui se présente elle-même comme une «amie» de Sylvie Andrieux, et l’a souvent mise en avant pour obtenir le vote de 180 militants (87% des suffrages), afin de […]
Slate [France]