Ils sont vraiment rigolos ces politiciens français qui vont parler de lutte antiterroriste avec les principaux financiers du terrorisme en faisant mine d’oublier que Lafarge, membre éminent du CAC 40, a lui-même financé le terrorisme et travailler avec Daech. Bref, tout ceci n’est pas très sérieux, n’a ni queue ni tête, prêterait à sourire si la situation n’était pas aussi grave et le nombre de morts qui se comptent par centaines de milliers.
Cette vente astronomique d’armement au Qatar est d’autant plus curieuse que l’on connaît les tensions actuelles qu’il y a entre se payer l’Arabie Saoudite. Toute vente d’armes dans cette région ne pourra qu’exacerber la future guerre régionale.
Emmanuel Macron, en visite jeudi au Qatar, a conclu plus de 11 milliards d’euros de contrats et accentué la pression sur le pays pour qu’il s’engage dans la lutte contre le terrorisme.
La ministre de la Défense Florence Parly n’a pas manqué d’en faire la publicité sur Twitter : la France a signé pour plus de 11 millions d’euros de contrats avec le Qatar lors de la visite jeudi d’Emmanuel Macron dans le pays. Les engagements ? L’achat par le Qatar de 12 avions de combat Rafale, 50 Airbus A321, l’exploitation du métro de Doha et du tramway de Lusail confiée à un consortium SNCF/RATP et une lettre d’intention pour 490 véhicules blindés. Mais ce déplacement présidentiel concluait aussi la tournée du chef de l’État – des Émirats arabes unies à l’Arabie saoudite, mais aussi au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Ghana et enfin en Algérie, mercredi – placée sous le signe de la lutte contre le terrorisme.
Emmanuel Macron a signé avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, une déclaration contre le financement du terrorisme. Lors d’une conférence de presse conjointe, le Président a déclaré : « Je n’accuse personne, mais je veux une méthode professionnelle et simple. Faisons pays par pays des listes de structures que nous pensons liées au terrorisme, nous les partagerons avec nos partenaires.» Il a réclamé « un engagement très clair sur leur financement », assurant avoir « les moyens de vérifier ensemble ».
Macron table sur une « libération totale » de l’Irak « d’ici à la mi-décembre »
Un sujet sensible, dans un pays soumis depuis 6 mois à un boycott de l’Arabie saoudite et de ses alliés qui l’accusent de soutenir des groupes « terroristes » et d’être trop proche de l’Iran. D’autant plus que, le 31 août, dans un entretien au Point, le président français avait accusé « le Qatar et l’Arabie saoudite [d’avoir] financé des groupements qui n’étaient pas les mêmes, mais qui ont de fait contribué au terrorisme ».
Lors de sa tournée en Afrique, Emmanuel Macron s’était targué d’avoir obtenu du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane l’engagement de ne plus financer de fondations ou d’écoles qui encouragent la radicalisation. Le Président organisera en avril 2018 une conférence internationale à Paris sur le financement du terrorisme. À cette date, pense-t-il, l’État islamique (EI) ne sera plus présent en Irak : « D’ici à la mi-décembre, le Premier ministre irakien annoncera la libération totale de l’Irak » de l’emprise du groupe terroriste, a estimé le […]
Sarah Paillou – JDD Le Journal du Dimanche / AFP