Lorsque l’on sait que la France copie les USA, en général avec 5 ans de retard, on est en légitimité de craindre le pire pour nos enfants. Quant à la folie furieuse qui consiste à prescrire ces poisons antipsychotiques à des nourrissons, s’il est inutile de commenter plus que cela cette hérésie, il est par contre essentiel de s’interroger sur le bénéfice réel acquis au terme de 15 longues années d’études universitaires…
Certains médecins n’hésitent pas à prescrire à des bébés de 18 mois des antipsychotiques réservés aux adultes.
C‘est un témoignage glaçant que livre le New York Times. Celui d’une maman qui a vu son fils adopter des comportements inquiétants après qu’un médecin lui ait prescrit des médicaments pour “soigner” ses crises de nerfs occasionnelles.
Après avoir pris son traitement, le petit Andrew, 18 mois, se met à crier dans son sommeil et, dans la journée, à parler à des gens ou des objets qui n’existent pas. Inquiète, sa mère réalise alors que les médicaments qu’on a prescrit à son fils sont de puissants antipsychotiques, normalement réservés aux adultes souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires.
Les médecins de l’IMS Health estiment que comme Andrew, des milliers de petits Américains de moins de 2 ans se sont vus prescrire de puissants antidépresseurs en 2014.Les prescriptions d’antipsychotiques chez les bébés auraient bondi de 50% en un an pour atteindre 20 000. Les prescriptions d’anxiolytiques chez les jeunes enfants seraient elles, de l’ordre de 83 000 en 2014.Quels sont les risques ?
Aucune étude n’a, à ce jour, établi l’ampleur des risques que pouvait causer la prise d’antidépresseurs pour adultes par des enfants. C’est d’ailleurs cette absence d’étude ou de législation qui entraîne ces prescriptions, pas illégales, mais fortement controversées.
Pour Margaret Gleason, pédiatre et pédopsychiatre, interrogée par le New-York Times, prescrire de tels médicaments aux enfants pourrait entraîner de graves troubles neurologiques, comme “une croissance trop rapide du cerveau” et d’en altérer les capacités à long terme.
Pourquoi une telle dérive ?
Aux États-Unis, les médecins sont libres de prescrire ce qui leur semble bon pour leurs patients. Il n’y a aucune interdiction de prescription pour les enfants.
Plus largement, aux États-Unis, la tendance est à médicaliser de plus en plus les enfants dès que quelque chose ne va pas. L’an dernier, selon les Centres de contrôle des maladies, au moins 10 000 enfants de 2 et 3 ans ont été diagnostiqués hyperactifs ou avec des troubles de l’attention, et traités médicalement.
Beaucoup d’experts s’accordent également à dire que cette dérive vient en partie du manque criant de pédiatres dans le pays : ils ne sont que 8 350 pour traiter les 48 millions d’enfants américains. Difficile pour […]
Sud-Ouest France