John Stumpf, le directeur général de la banque californienne Wells Frago au coeur d’un scandale de comptes factices. Crédit: Reuters. (Crédits : Reuters)
Si vous êtes passés à côté de ce scandale monumental de cette banque US, il est temps de faire une mise à jour. Les dirigeants de la banque ont ordonné à leurs salariés de créer des millions de faux comptes à l’insu de leurs clients afin d’augmenter leurs bénéfices. Les salariés qui refusaient de le faire ont même été sanctionnés. La Wells Fargo est une des plus grandes banques américaines, elle a réalisé cette escroquerie bien après la crise de 2008.
Malgré le caractère crapuleux gravissime, voire criminel de cette affaire, il suffira à la banque, pour se tirer d’affaire, de présenter des excuses et de payer une amende de 185 millions de dollars. Pendant que le peuple se paupérise, qu’il est jeté à la rue s’il ne peut payer son crédit, les banksters s’en sortent toujours…
“J’endosse toute la responsabilité” a déclaré John Stumph après la découverte de 2 millions de comptes factices créés au nom de clients à leur insu. Auditionné par la commission bancaire du Sénat américain, le patron de Wells Frago a fait acte de contrition ce mardi, deux semaines après l’éclatement de l’affaire des comptes “fantômes”. De l’ordre de 5.300 employés de la banque de San Francisco ont été licenciés pour avoir ouvert pendant cinq ans des comptes bancaires fictifs au nom de clients, à leur insu, et Wells Fargo a écopé d’une amende de 185 millions de dollars. John Stumph a déclaré :“Je veux m’excuser auprès de tous les clients de Wells Fargo. Je veux m’excuser d’avoir trahi la confiance des clients ayant investi dans Wells Fargo et je veux m’excuser pour n’avoir pas réagi plus tôt”
“Je suis profondément désolé que nous ayons échoué à remplir nos obligations vis-à-vis de nos clients”
Plus de 2 millions de comptes non autorisés ont été ouverts, permettant à la banque de prélever à ces clients des commissions et autres frais. Devant des élus très remontés, le directeur général a assumé, mais sans évoquer une éventuelle démission :
“J’endosse l’entière responsabilité pour toutes ces pratiques commerciales malhonnêtes dans notre division de banque de détail et je m’engage complètement à faire tout ce qui est possible pour y trouver les solutions”.
Le scandale s’est même invité dans la campagne électorale : Hillary Clinton a publié sur son site une lettre ouverte aux clients de la banque, les enjoignant à réclamer une […]La Tribune