Ils sont où les anti-abattage halal car ils sont bien silencieux sur cette affaire. La vision de la caméra cachée est clairement terrifiante et tous le savent depuis toujours. Monsieur le maire joue la carte du bon samaritain choqué qui n’aurait jamais imaginé une telle réalité, mais la réalité est autre car sans cette vidéo, cette barbarie aurait continué encore quelques décennies.
Nous avons parlé sur ce site des techniques d’abattage et la plus sure, rapide et efficace est sans conteste, l’égorgement. Toutes les autres techniques sont plus risquée car ne fonctionnent pas ou très mal sur les chaînes industrielles. La première des actions à réaliser, c’est l’arrêt de ces chaînes industrielles justement en revenant à un abattage artisanal plus humain quitte à consommer moins de viande.
Des chevaux découpés alors qu’ils sont encore vivants, des bovins mal étourdis suspendus par une patte, des cochons gazés qui reprennent conscience sur la chaîne d’abattage…
L’enquête de l’association L214 dénonce les méthodes de mise à mort des animaux pratiquées dans l’établissement. Le maire de la ville a rapidement réagi. Des images qui donnent la nausée. « Je n’ai jamais vu des images aussi dures », prévient Sébastien Arsac, porte-parole de L214.
L’association de défense des animaux a diffusé des vidéos de l’abattoir d’Alès dans le Gard, tournées par des caméras fixes installées au sein de l’établissement. Durant près de dix jours, une cinquantaine d’heures de film, particulièrement insoutenables, ont ainsi été réalisées. La mairie n’a pas tardé à réagir. Peu après la diffusion de ces images, le maire d’Alès, Max Roustan (Les républicains), « ému par ces images, décide la fermeture immédiate à titre conservatoire de cet établissement, ainsi que le lancement d’une enquête administrative interne sur d’éventuels manquements aux normes d’abattage des animaux », indique la municipalité. « A l’issue de l’enquête interne, si des fautes sont reconnues, des sanctions seront prises pouvant aller jusqu’à la fermeture définitive de l’abattoir d’Alès », ajoute le maire. De son côté, la préfecture, indique qu’une visite effectuée en septembre avait permis de relever « plusieurs des manquements » dénoncés dans la vidéo « bien que non comparables aux extraits diffusés ». Elle ajoute qu’une « mise en demeure administrative » avait été ordonnée pour « mettre fin aux pratiques professionnelles non conformes à la réglementation ».
Contacté par Le Figaro, l’abattoir n’a pas souhaité répondre, répliquant par un très laconique : « Nous ne commentons pas ces vidéos ». « La commune porte la responsabilité des pratiques qui s’y déroulent »
L214 « se réjouit de la suspension des activités de l’abattoir ». Mais l’association souligne que « la commune d’Alès, en tant qu’exploitant de l’abattoir régional, porte la responsabilité des pratiques qui s’y déroulent quotidiennement, et déplore que seul un scandale médiatique soit de nature à inciter les autorités à agir ». Et si les autorités ont rapidement réagi, c’est que les images diffusées sont violentes. On peut notamment y voir un employé découper la patte d’un cheval encore vivant, dans cet abattoir municipal où chaque année, 3000 chevaux, 20.000 cochons, 40.000 moutons et 6000 bovins sont tués et qui fournit les boucheries locales, mais aussi des collèges, des lycées et des hôpitaux, précise l’association ainsi qu’une filière bio. D’autres équidés, mal étourdis, reprennent conscience sur la chaîne d’abattage. De nombreux chevaux refusent de rentrer au poste d’étourdissement, certains reçoivent des coups de bâton, d’autres se cognent à la porte du box qui se referme sur eux. « Des chevaux montrent des signes de reprise de conscience au moment de l’accrochage par un membre sur la chaîne et au moment de leur saignée. À aucun moment, les employés ne réalisent un étourdissement de secours devant les signes de reprise de conscience des chevaux », s’indigne l’association. Par ailleurs, la violente asphyxie des cochons gazés est filmée dans la fosse à CO2. Ils sont placés dans des nacelles surchargées. Les comportements de panique et les manifestations de douleur sont patents. « De plus, l’exposition au gaz n’est pas suffisante pour maintenir tous les cochons dans un état d’inconscience jusqu’à leur mort », indique l’association. « Si la méthode d’asphyxie par CO2 est légale, la réglementation impose de les y laisser au moins 120 secondes. Or, dans cet abattoir ils y restent parfois 30 secondes », indique Sébastien Arsac. Certains cochons reprennent conscience au moment de la saignée. « Des réactions violentes sont observées pendant environ 30 secondes et l’inconscience semble apparaître après 85 secondes. […]Mathilde Golla