Dans le cas présent, la Sécurité sociale s’illustre de manière doublement détestable et insupportable. Premièrement elle démontre qu’elle est totalement inhumaine et barbare en allant grappiller quelques centaines d’euros à un couple qui vient de vivre un drame et qui a pourtant déjà cotisé des milliers d’euros. Mais pire encore, la Sécurité sociale qui, au départ, ne voulait rien entendre après le recours introduit par l’assurée, a immédiatement changé de position à partir du moment où l’affaire a été médiatisée, ce qui démontre son hypocrisie et aggrave son cas. C’est ainsi que fonctionne l’administration en France, aujourd’hui ; on tente d’écraser le citoyen en catimini, loin des caméras. Si ça se médiatise, ils reculent et sortent le grand jeu, inversant totalement leur discours.
Le couple a fait un recours en demandant à la Sécu de prendre en compte la situation.
Mais après avoir essuyé un refus, il a décidé de saisir le tribunal des affaires de sécurité sociale.
Une demande difficile à accepter. En août 2017, Mégane tombe enceinte de triplés. Fin décembre, soit à 21 semaines et 6 jours de grossesse, la jeune femme de 23 ans, qui vit à Chalon-sur-Saône, perd ses trois bébés, après une grossesse compliquée. Un mois plus tard, Mégane reçoit un courrier de la Sécurité sociale lui demandant de rembourser la somme de 845 euros, un « trop perçu » pendant son congé maternité, comme le rapporte Le Journal de Saône-et-Loire (article payant), mardi 16 octobre.
« Quand on est enceinte de triplés, on a le droit à un congé maternité prénatal de 24 semaines. Dès novembre, j’étais en congé maternité. Comme j’ai perdu mes bébés avant les 22 semaines fixées par l’OMS pour considérer les naissances comme viables, la Sécu a requalifié mon congé maternité en arrêt maladie », explique Mégane à franceinfo. D’où la demande de remboursement.
Les excuses de la responsable de la Sécu
Heurtée par cette requête, Mégane a fait un recours en demandant à la Sécu de prendre en compte la situation. Le couple a essuyé un refus et a donc décidé de saisir le tribunal des affaires de sécurité sociale. L’audience prévue le 11 octobre a été reportée, car le couple a décidé entre-temps de prendre un avocat. Mais la parution de l’article dans le journal local a semblé faire bouger les lignes.
« Mardi soir, la directrice adjointe de la Sécurité sociale m’a appelée. Elle s’est excusée du manque d’humanité et m’a proposé une médiation »,poursuit Mégane. La jeune femme espère maintenant que cette médiation puisse aboutir et ainsi ne pas avoir à aller au tribunal.
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