Mieux qu’un long discours, ces tableaux parlent d’eux-mêmes et traduisent la profonde désaffection des Français à l’égard de celui qui a conduit le pays au désastre et qui a l’outrecuidance de manifester sa volonté d’un retour aux affaires pour poursuivre son travail de sape et de destruction. Les Français ne sont pas dupes et c’est heureux. Il faut dire aussi qu’il n’est pas le seul et qu’il y a à mener une large karchérisation au sein d’une classe politique — toujours la même et vieillissante — non renouvelée depuis des lustres.
Selon le baromètre mensuel Odoxa du mois de décembre, la cote d’adhésion auprès des Français de Nicolas Sarkozy plonge de 6 points et dévisse à droite (- 10 points, à 45 %).
Nicolas Sarkozy finit l’année avec la gueule de bois. Loin de surfer sur la victoire des candidats LR dans sept régions, le président du parti boit la tasse dans le dernier sondage Odoxa, où sa cote d’adhésion auprès des Français plonge de 6 points et dévisse à droite (- 10 points, à 45 %). De plus en plus contesté dans son camp, il est distancé par Alain Juppé, personnalité politique préférée des Français (44 %) et désormais des sympathisants de droite (64 %), qui lui préfèrent aussi Marion Maréchal Le Pen, en pleine ascension (50 %, soit + 8 %) et Marine Le Pen (49 %). Parmi les vainqueurs à droite, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse récoltent le fruit d’un épisode habilement géré.
A contrario, Christian Estrosi, dont le virage idéologique a peu convaincu, et Claude Bartolone (PS), reconduit au perchoir après son revers, suscitent le moins d’adhésion en France. L’exécutif paie, lui, une séquence électorale clivante. François Hollande et Manuel Valls sont désormais l’un et l’autre très majoritairement apprécié par leur camp, mais, dans le cœur des Français, c’est presque un retour à la case départ.