Comme toujours, les sarkozystes attaquent le messager au lieu de parler du sujet, des accusations dont est accablé leur leader. Cassons le thermomètre pour faire baisser la température, c’est bien connu. D’autant que ce n’est jamais le moment de parler de ses casseroles puisque étant président, il est protégé par l’immunité, puis ce sera toujours l’excuse du complot politique visant à abattre le génie qu’il est, le seul et unique sauveur de la France… Bref, rien ne tient la route dans ces stratégies bancales qui n’ont pour seul résultat que de discréditer encore plus le métier de politicien.
Luc Chatel et Roger Karoutchi, notamment, ont estimé qu’en diffusant le document consacré à l’affaire Bygmalion, France Télévisions était partisan.
Après la diffusion jeudi soir sur France 2 de l’enquête sur l’affaire Bygmalion par “Envoyé spécial”, qui détaille comment l’idée de double facturation a surgi pendant la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, des amis de l’ancien président ont défendu leur mentor avec un seul élément de langage : s’en prendre au service public.
Les raisons d’un scandale
C’est le cas de Luc Chatel, président du Conseil national des Républicains. Sur LCP, repéré par le Huffington Post dans l’émission “Parlement hebdo”, il envoie : “On a une semaine dans le service public absolument extraordinaire. Vous avez en moins de huit jours l’émission avec Nicolas Sarkozy où il est interrogé de manière quand même assez curieuse, ensuite vous avez droit à Monsieur Buisson à la télévision : mais qui est Monsieur Buisson pour être interviewé huit minutes au journal de 20 heures de France Télévisions […] C’est ça l’éthique du service public ? C’est ça l’objectivité de l’information ? Bravo. Bravo Delphine Ernotte. Bravo le service public.”
Quand on lui demande si le service public est volontairement malveillant à l’égard de Nicolas Sarkozy, il répond que c’est “évident”.“Je suis un peu étonné quand même que le service public, depuis trois semaines, se soit érigé en système très partisan et parfaitement partial : jamais de parole à la défense…”
Punchline de Bruno Lemaire
L’adjointe Les Républicains au maire de Reims, Laure Miller se fend d’un tweet.
A l’inverse, la palme de l’uppercut est attribuée à Bruno Lemaire, rival de Nicolas Sarkozy dans la primaire de la droite, qui pendant l’émission poste un lien sur Twitter qui renvoie à la page de son site dédié à la transparence de ses comptes de campagne :L’Obs