Vive la démocratie à la française sous le règne du fric et de l’hypocrisie. On ne cesse de nous balancer que la liberté d’expression est essentielle et que le pouvoir appartient au peuple, en réalité la liberté d’expression est une chimère et le pouvoir appartient à ceux qui l’ont acheté.
“La vidéo était susceptible d’être diffamatoire. On est tenu à ne pas la reproduire”, s’est justifié la chaîne d’info en continu auprès du Figaro.
“Ça permet d’éviter des procès.” C’est donc pour échapper à des poursuites judiciaires et protéger ses intervenants que la chaîne LCI a supprimé le “replay” d’une émission, La Médiasphère, rapporte Libérationce mardi. Les propos tenus par les chroniqueurs étaient un peu trop virulents à l’égard deux candidats à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
“Ils se sont sentis attaqués injustement”, a précisé une source en interne à Libération. “L’émission a créé un certain emballement et deux partis étaient mécontents. La direction de la chaîne d’info en continu a décidé de retirer l’émission”, a confirmé LCI. Captée par un internaute, la vidéo a été mise en ligne sur YouTube et a été vue plus de 105 000 fois.
“Type dangereux”
Le candidat d’En Marche! y est taxé de “télévangéliste”, “trou noir”, “artefact pur et dur”, ou encore de “type dangereux”. Le passage a été rapidement relayé sur les réseaux sociaux. “Merci de prouver avec vos invités que Macron n’est pas le chouchou des médias!”, a notamment tweeté un internaute.
Après les attaques contre l’ancien ministre de l’Economie, les chroniqueurs s’en sont pris au Front national, mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires. “On parle quand même d’un parti qui a organisé une fraude fiscale à grande échelle avec des sociétés écrans qui vendent des kits de campagne qui sont remboursés avec de l’argent public, donc c’est une escroquerie à grande échelle”, a assuré Ludovic Delaherche sur le plateau, selon Libération. “On a quand même quelqu’un qui est sur scène avec marqué ‘au nom du peuple’, alors qu’elle a tapé dans les poches.”
“La vidéo était susceptible d’être diffamatoire. On est tenu à ne pas la reproduire”, indique Eric Monier, directeur de la rédaction de LCI, au Figaro. L’affaire dont parle le chroniqueur dans son intervention -le financement des législatives de 2012- n’a pas encore été jugée, mais des responsables FN ont été renvoyés en […]
L’Express