L’UE et la BCE plus exactement ne font rien pour sauver la Grèce, bien au contraire, puisqu’au lieu de lui prêter à des taux bas, vu sa situation économique catastrophique, ils laissent les marchés prêter à plus de 10 % !!! Un taux usuraire criminel digne des plus grands voyous et mafieux de l’histoire humaine. Alors que d’un autre côté, ils prêtent à la France ou l’Allemagne à des taux inférieurs à 1 % ! Du coup, la formule est simple : plus vous êtes incapable de rembourser, plus les banksters vous imposeront des taux impossibles à assumer ! L’inverse est vrai et la logique règne.
Rappelons que la Grèce a déjà baissé ses salaires de 25 % et fait encore plus de sacrifices, mais cela ne semble pas suffire à nos vautours apatrides…
Le temps presse. Samedi 23 mai, le premier ministre Alexis Tsipras a martelé que son pays n’accepterait plus de « demandes irrationnelles » de ses créanciers. La Grèce sera d’ici peu à court des liquidités indispensables au remboursement de sa dette et au paiement des fonctionnaires. Dimanche, le ministre de l’intérieur, Nikos Voutsis, a déclaré que le pays ne disposait pas des 1,6 milliard d’euros qu’il doit rembourser au cours du mois de juin au Fonds monétaire international (FMI). Sans accord avec ses partenaires européens d’ici au 5 juin, et le versement de la tranche d’aide qui doit l’accompagner, le pays risque le défaut. Georges Stathakis, le ministre grec de l’économie, juge néanmoins que les discussions sont en bonne voie.
Votre gouvernement trouvera-t-il à temps un accord avec ses créanciers ?
Très probablement. Il existe encore des divergences de vue sur le montant de l’excédent budgétaire que notre pays doit cibler, la politique fiscale, la réforme des retraites et la question du marché du travail. Mais les négociations sont sur le point d’aboutir sur ces quatre dossiers. C’est une question de semaines.
Les mesures d’austérité – douloureuses – mises en place depuis 2010 ont-elles permis de restaurer la compétitivité de l’économie ?
Lorsque nous sommes entrés sous le programme d’assistance, la troïka a voulu résoudre notre problème de compétitivité en exigeant la dévaluation interne. De fait, les salaires ont baissé de plus de 25 % depuis 2009. Malgré cela, nos performances à l’export ne se sont pas améliorées. Cela prouve que les faiblesses de l’économie grecque ne provenaient pas du niveau trop élevé des salaires, mais de problèmes structurels que la troïka n’a ni identifié, ni traité. Comme par exemple, les relations entre l’Etat et certains intérêts privés.
Quelles erreurs a, selon vous, commis la troïka ?
Elle a exigé de la Grèce un ajustement budgétaire trop rapide et trop grand. Aucun pays occidental n’a jamais concédé autant d’efforts que le nôtre en la matière. Pour aggraver les choses, la troïka a sous-estimé l’ampleur de la récession que ces mesures ont engendrée. Rien n’a été fait pour atténuer leurs effets destructeurs sur la croissance. Il aurait fallu procéder à des coupes budgétaires plus ciblées, mieux pensées, et compensées par des soutiens à l’activité. […]