C’est tout de même assez extraordinaire de constater que la critique de la politique de l’entité sioniste scélérate est très sévère de la part des israéliens alors qu’elle est impossible en France ou du moins très rare dans les médias. Ce qui démontre encore une fois qu’il y a quelque chose de pourri dans l’Hexagone, un lobby ultrapuissant qui dicte sa loi par la terreur et ça se voit de plus en plus.
Le chef d’orchestre s’est insurgé contre le vote d’une loi définissant Israël comme un État-nation juif.
Dans le journal Haaretz, il estime que « c’est clairement une forme d’apartheid ».
Daniel Barenboim adresse une critique violente contre Israël. Dans un édito pour le journal Haaretz, il affirme qu’il a « honte d’être Israélien ». Le chef d’orchestre s’insurge contre la loi définissant « Israël comme l’État-nation du peuple juif dans lequel il réalise son droit naturel, culturel, historique et religieux à l’autodétermination ». Le texte a été voté à la Knesset, le parlement israélien, le 19 juillet. Il retire également le statut de langue officielle à l’arabe, pour ne laisser que l’hébreu, faisant des Arabes des citoyens « de seconde zone ».
Pour Daniel Barenboim, « c’est clairement une forme d’apartheid ». Le chef d’orchestre s’est engagé plusieurs fois pour l’apaisement des tensions au Proche-Orient par le biais de la musique, notamment en créant, avec Edward Saïd, un orchestre réunissant de jeunes musiciens arabes et juifs, le West-Eastern Divan Orchestra.
Détenteur de passeports argentin, espagnol, israélien et palestinien, le chef d’orchestre, né à Buenos Aires, se désole que « le principe d’égalité et de valeurs universelles soit remplacé par le nationalisme et le racisme ». Il rappelle qu’en 2004, il avait prononcé un discours à la Knesset, décrivant la déclaration d’indépendance comme « une source d’inspiration permettant de croire en des idéaux ». Quatorze ans plus tard, Daniel Barenboim pose cette question dans son édito : « l’indépendance de l’un a-t-elle un sens si elle se fait au détriment des droits fondamentaux de l’autre ? »
Florian Royer – France Musique