Les esprits s’échauffent sur une prétendue crise iranienne. Le président Trump n’a aucunement rompu unilatéralement l’accord de Genève, ce qui est en droit international absurde, car c’est un acte juridique collectif. L’ONU dont le sigle, au couleurs blanche et bleu qui rappellent celles de l’entité méditerranéenne formée de Biélorusses et de Polonais, en majorité et de minorités traitées comme nos anciens travailleurs colonisés, offre à la vue des conspirationistes, sortes de champignons nées de la pluie excessive de l’esprit critique sur une terre craquelant de préjugés, 33 petits carreaux, désavouera toute contestation, mais veillera à une inspection de l’Iran, qu’elle refusera à l’Arabie pourtant dotée de la bombe, tout autant que le Pakistan et l’Inde et à Israël qui en regorge, au point d’en armer ses sous-marins de classe Delphin fournis par leur colonie allemande et grouillent dans votre Golfe. L’Américain a seulement répondu aux exigences du Congrès qui a obligé, sous pression constante de l’AIPAC, le Crif US, que le Président, périodiquement certifie que cet accord n’est pas contre l’intérêt de la Sécurité des États-Unis.
Il ne s’agit pas, à y regarder de près, de rompre pareil accord que, du reste, les inspections internationales démontrent avoir été respecté ; mais, c’est justement pareil acte juridique qui apparaît désormais comme le piège refermé sur l’Iran : on ne lui demande pas seulement de renoncer à la bombe dont le monde est rempli, mais de cesser, de fait, toute production ou activité de défense militaire classique qui pourrait le mettre en état, potentiellement, aime-t-on à dire dans le jargon contemporain, d’inquiéter Israël.
Au fond, l’on met la République Islamique d’Iran sur le même pied que l’Iran monarchique, de cesser toute recherche atomique. Le second Chah avait été, sur ce point, pris à parti par la presse US et l’on comprend qu’à tous les instants du XXe et XXIe siècle, il s’agisse d’affaiblir l’Iran, qui serait une menace, pour nous, d’abord, qu’il a aidé financièrement à bâtir l’usine atomique de Marcoule, l’Allemagne qui fut son allié de toujours, depuis l’époque de Bismarck, en 1873, lorsque Nasredinne Chah qui sera assassiné en 1896, visita Berlin, et que les Allemands fournirent les 68 locomotives au Transiranien de 1394 km de long, du Golfe à la Caspienne, inauguré en 1939 après douze ans de travaux et un financement autonome ? La Russie qui l’a plumé périodiquement depuis le traité de Golestan en 1813 lui enlevant la Tchétchénie, l’Arménie, la Georgie, la plus grosse partie de l’Azerbaïdjjan, du Turkestan etc., avec la bénédiction de l’Angleterre perpétuelle créancière de Saint-Petersbourg au XIXe siècle et, sans rupture, amie des Soviets ? Menace-t-il le Commonwealt qui lui infligea un génocide pendant la première guerre mondiale, se maria avec Staline pour l’envahir le 25 août 1941, malgré sa neutralité déclarée (comme en 1914) ? La Chine qui est son allié naturel dans sa politique de réouverture de la route de la soie, et exploite le minerai de l’Afghanistan, a besoin de ressources naturelles, veut aussi vendre ? Le Japon dont le dernier Châh voulait la technologie en échange de son gaz et pétrole ?
Libre à vous de vivre ou mourir à votre façon. Vous adorez et priez un Dieu unique, nous aussi, nous avons le nôtre. Peut-être pas aussi divin, plus visible, mais bien unique.
Non répondrez vous, mais alors qui ? Demandez à Macron, vrai Trump, mais en plus raffiné, à la française, qui parle sans injures, se fera inviter en Iran, sans que les entreprises française puissent néanmoins se dégager de la sanction des banques américaines, comme celle des 9 milliards extorqués à la banque de Paribas et favorisera – citons-le « le dialogue et les progrès sur des sujets qui ne relèvent pas de l’accord de 2015, mais qui sont fondamentaux dans le contexte stratégique actuel, en particulier les préoccupations liées au programme balistique iranien et les questions de sécurité régionale“. Voilà l’oreille du loup,que l’on croirait en peau de lapin. Je viens vous embrasser, pour mieux vous étouffer, car ni Trump, ni May ni moi-même, et la belle Italienne maçonnisée, madame Mogherini, ambassadrice de l’Europe ; ne vous retirerons le piège dans lequel vous laissez votre jambe ; il nous permet de vous tirer la seule concession vous permettant d’entrer au Paradis de la Démocratie, de l’art pour les riches d’extorquer les pauvre, comme l’écrivait à peu près l’auteur normand Barbey D’Aurevilly, que l’on ferait mieux d’expliquer en classe plutôt que d’y faire, y compris dans les établissements privés chrétiens ou autres, des exposés à des adolescents sur le libertinage des mœurs. Trump vous l’a dit comme moi Macron vous le précise avec mon sourire socialiste, nous n’avons cure des bombes atomiques, car nous sommes assis dessus, mais de vos engins balistiques par lesquels vous avez frappé en Syrie la Légion Étrangère de l’Occident, Daech, et qui donc menacent effectivement la résidence secondaire de nos patrons située au Sud de cette même Syrie, où ces mercenaires vont se refaire une santé. Pour ce qui est la résidence principale, c’est un sujet qu’il n’y a pas lieu de traiter ici. Ne jouez pas les Voltaire ou les Montesquieu, qu’on lit, de reste, de moins en moins et que l’on déconsidère habilement en les faisant passer pour des colonialistes ! Oui, je sais, nous sommes très habiles, mon amour-propre en rougit.
Que signifie la sécurité régionale ?, poursuivra Macron devant les nouveaux Persans ébahis ? Celle de la Syrie, de la Jordanie dont plus de la moitié de la population vient de Palestine, du Liban, parent de la Syrie, que nous avons abandonné lorsqu’il fut envahi par Israël ? Non, je vous le dis pour ne pas subir le sort de De Gaulle et rester, au contraire, confortablement à mon poste, n’ignorant pas aussi la fin tragique de plusieurs présidents US : la sécurité qui m’importe est celle du sionisme. Le reste peut brûler, comme ces centaines de tunisiennes dupées de Daech auxquelles on ne permit pas, en les arrosant d’essence, de rejoindre leur pays. Libre à vous de vivre ou mourir à votre façon. Vous adorez et priez un Dieu unique, nous aussi, nous avons le nôtre. Peut-être pas aussi divin, plus visible, mais bien unique.
Pierre Dortiguier