Dans la fameuse dialectique hégélienne du maître et de l’esclave, l’esclave aspire à devenir maître lui-même, libre. Aujourd’hui, l’esclave moderne est esclave d’une vermine oligarchique toute puissante, adoratrice du Veau d’or, extrêmement perverse et criminelle, qui vise la restauration de Sodome et Gomorrhe, une vermine qui n’hésite pas à commettre des crimes rituels, à sacrifier des enfants à Satan pour en obtenir toutes les faveurs, argent, pouvoir… Bref, le maître est devenu le maître en perversion, la perversion morale sans limite. L’esclave moderne ne veut pas prendre la place de la vermine et devenir lui-même vermine, car il y voit non pas la liberté mais la perversion destructrice et auto-destructrice. Il tient à son intégrité morale, à sa dignité. Il ne veut pas être reconnu par la vermine, il n’y a pas désir de reconnaissance comme dans la dialectique de Hegel ; il ne veut pas entrer en dialectique avec la vermine dont il est pourtant l’esclave. Il cherche un maître, qu’il ne peut trouver qu’en Dieu, la perfection morale, en cherchant la reconnaissance, l’agrément de Dieu, sans vouloir prendre sa place (cela est précisément le désir de Satan), mais aspirant plutôt à se fondre en Lui. Aujourd’hui, il n’y a qu’en Dieu, la droiture morale infaillible, que l’on peut s’affranchir de la servitude à la vermine (“supprimer dialectiquement la servitude”, comme dit Kojève, le grand commentateur de Hegel), et à la violence perverse où celle-ci nous entraîne. L’affranchissement doit donc être personnel, individuel avant de pouvoir être collectif. “Il ne sert donc à rien à l’homme de la Lutte de tuer son adversaire. Il doit le supprimer dialectiquement”, dit Kojève. Les esclaves modernes aspirent à s’unir politiquement contre cette vermine, mais cette union comporte des risques, trahison, infiltration, collusion, duplicité… Et finalement, de plus en plus nombreux sont les esclaves qui, craignant de perdre leur poste, cèdent aux exigences de la vermine et deviennent peu à peu vermines eux-mêmes. La vermine ne relâche jamais la pression, par le biais de la caste politico-médiatique à ses ordres. Être esclave tout en restant honnête, sans céder à la vermine, est déjà héroïque. Ne plus être esclave sans céder à la vermine est exceptionnel. La vermine dans son avidité du profit a financé et continue de financer obstinément le développement de technologies toujours plus rentables, laissant l’esclave sans travail ou l’obligeant à ruser, trahir, tricher, voler, truander… Aujourd’hui, l’esclave ne transforme plus le monde par son travail, en s’émancipant dans l’accomplissement de son travail, comme chez Hegel, car la machine a pris la place de l’esclave. L’esclave d’aujourd’hui ne travaille plus, il survit, il fouille dans les poubelles ou il meurt, en se suicidant par exemple, comme cela arrive de plus en plus souvent. D’aucuns se plaignent de l’absence totale de spiritualité à notre époque, il y a au contraire une grande spiritualité mais totalement démoniaque !
Lotfi Hadjiat
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