Encore un mort des suites du terrorisme financier que l’ex-ministre des finances grec Varoufakis a dénoncé et pour lequel il a été démissionné ! C’est une guerre sourde, pas de bombardements, pas d’explosions, pas de sirènes, pas d’abris ; pourtant, les morts se comptent par milliers et le carnage est le même. C’est ce qui se passe lorsque l’on divise de moitié voire plus les effectifs et moyens de la police, de l’hôpital ou de n’importe quelle entreprise et que l’on demande aux salariés de faire le même travail au même salaire de misère !
Enfermé dans une salle de la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) du Val-de-Marne, le « chef » Thierry s’est épanché sur son mal-être professionnel sur les ondes radio de la police. Selon ses collègues, qui ont pu capter les propos du « bacqueux », il aurait dénoncé ses conditions de travail qui se sont dégradées. « On a pu entendre : la police m’a tué », affirme un témoin. Il venait de fêter ses 40 ans et avait confié sa volonté de quitter ses fonctions après 17 ans d’ancienneté pour rejoindre le privé. Ses états de service étaient exemplaires selon sa hiérarchie, il était bien noté.
La bande audio a été saisie par la hiérarchie, et la police des polices a ouvert une enquête. Après son message, il s’est tiré une balle dans l’abdomen. Il a été retrouvé inanimé, les sapeurs-pompiers intervenus rapidement n’ont rien pu faire, sinon constater son décès. Jacques Méric, le patron de la DSPAP, autorité hiérarchique de la DTSP, s’est rendu sur place dès dimanche soir. Il s’agit du quatrième suicide depuis le début de l’année à Paris et sa petite couronne. Selon des policiers présents, Méric a sondé les membres du personnel sur leurs conditions de travail.
Thierry B. avait deux enfants de 6 et 9 ans.