Voici encore une histoire d’escroquerie financière gigantesque dont l’Occident est le concepteur. Cette dame a escroqué tout le monde en amassant une fortune considérable puisqu’ elle est milliardaire et ceci en pratiquant le mensonge sur tout ce qui concerne son business : fausse révolution technique, faux chiffre d’affaires, faux marchés gouvernementaux… Elizabeth Holmes est le pendant féminin de Bernard Madoff ! Issus de la Silicon Valley et de Palo Alto, elle n’a hésité devant aucune crapulerie pour amasser une belle fortune.
Elle a bien sûr fait la une de tous les médias, présentée comme un génie, une visionnaire ; ce cirque a duré des années et personne n’a remarqué la supercherie, c’est dire à quel point les experts ne le sont que de nom ! Elle a même été présentée par le magazine Time comme une des 100 personnalités les plus influentes au monde ! Quelle belle bande de branquignols !
Cette affaire rappelle d’ailleurs le scandale financier de la mine d’or de Bre-X Busang dont les responsables David Walsh et Michael de Guzman ont fait passer le prix de leur action de quelques centimes à plus de 50 $, valorisant ainsi leur entreprise à hauteur de plus de 6 milliards et ceci sur un filon d’or qui n’a jamais existé (voir le film Gold) ! Ces différents scandales prouvent qu’il est nécessaire et urgent de fermer toutes les places boursières, car elles représentent un danger réel pour l’économie mondiale.
À la tête de Theranos, elle faisait partie du classement Forbes des plus jeunes milliardaires mais tout n’était que de la poudre aux yeux.
Cela avait tout du conte de fées mais c’était en réalité un château de cartes. Theranos et sa patronne Elizabeth Holmes, un temps vue comme une étoile montante de la Silicon Valley, prétendaient révolutionner les analyses sanguines : elle a en fait trompé les investisseurs pour lever des centaines de millions de dollars sur du vent.
La SEC, le gendarme boursier américain, a accusé cette semaine Theranos, sa dirigeante-fondatrice Elizabeth Holmes et son ancien président Ramesh Balwani, d’être parvenus à lever « plus de 700 millions de dollars auprès d’investisseurs par le biais d’une fraude élaborée qui a duré plusieurs années, pendant lesquelles ils ont exagéré ou menti sur la technologie, les activités et les performances financières de l’entreprise » de biotechnologie.
Une fortune évaluée à 3,6 milliards de dollars…
Elizabeth Holmes avait captivé les médias outre-Atlantique. Elle a multiplié les couvertures de magazines, dont celle du « New York Times Style », qui la présentait comme une visionnaire, prête à changer le monde.
La chute d’Elizabeth Holmes, jeune femme blonde à l’esprit combatif et brillant, est d’autant plus marquante qu’elle figura en 2015 sur la liste des 100 personnalités les plus influentes de la planète du magazine « Time ». Sa fortune était en 2014 évaluée à 3,6 milliards de dollars par le magazine Forbes, faisant d’elle la plus jeune milliardaire n’ayant pas hérité de sa fortune.
Le récent dénouement, que la SEC présente comme une « leçon » pour la Silicon Valley, vient acter la chute d’Elizabeth Holmes, que certains comparaient à Steve Jobs, le défunt patron-fondateur d’Apple.
Un doute sur la vérité de ses affirmations
En lançant Theranos en 2003, à 19 ans, elle promettait des diagnostics plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels aux États-Unis, grâce à des méthodes présentées comme révolutionnaires, permettant jusqu’à 200 analyses avec une toute petite quantité de sang. Mais une série d’articles parus fin 2015 dans le Wall Street Journal avait commencé à semer le doute sur la véracité de ces affirmations. Quelques mois plus tard, le ministère de la Santé avait, lui aussi, fait part de ses réserves.
En réalité, affirme la SEC dans son communiqué mercredi, le système vanté par la start-up -basée à Palo Alto, en plein cœur de la Silicon Valley – « ne permettait de réaliser qu’une toute petite quantité de tests, et la société réalisait l’immense majorité des tests des patients avec d’autres dispositifs fabriqués par d’autres » entreprises comme Siemens par exemple.
Un chiffre d’affaires de seulement 100 000 dollars !
Theranos, Elizabeth Holmes et son associé avaient même affirmé que leurs produits étaient utilisés par le ministère américain de la Défense sur le terrain en Afghanistan et que l’entreprise aurait un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars en 2014 : en fait, le gouvernement n’a jamais utilisé ces produits et Theranos a dégagé en 2014 un revenu de… 100 000 dollars !
Pour la SEC, cette affaire doit servir d’exemple à la Silicon Valley, qui fourmille de start-up cherchant des financements et d’investisseurs aux poches pleines, avides de parier sur des entreprises qui se présentent presque toutes comme révolutionnaires.
Cette affaire « est une leçon importante pour la Silicon Valley », selon Jina Choi, directrice du bureau de la SEC à San Francisco, citée dans le communiqué de la SEC. « Les innovateurs qui cherchent à révolutionner et à bouleverser un secteur doivent dire aux investisseurs la vérité sur ce dont sont capables leurs technologies aujourd’hui, et non ce qu’ils espèrent qu’elles pourront faire un jour », ajoute Mme Choi.
Interdite de direction d’une entreprise cotée
Theranos et Elizabeth Holmes ont signé avec la SEC un accord amiable, aux termes duquel la dirigeante accepte de payer une amende de 500 000 dollars, cède le contrôle de l’entreprise et n’a pas le droit de diriger une entreprise cotée pendant dix ans. Elle devra aussi rendre à Theranos près de 19 millions d’actions qu’elle détient dans la start-up, qui était encore valorisée à près de 10 milliards de dollars en 2014. Cet accord, qui ne vaut pas aveu, n’empêche pas des poursuites judiciaires.
L’ancien président Ramesh Balwani sera poursuivi en justice par la SEC en Californie, a en revanche précisé un responsable de la SEC, Steven Peikin, pendant une conférence téléphonique.
« L’entreprise se réjouit de voir se clore cette affaire et a hâte de faire progresser sa technologie », ont indiqué dans un communiqué les « membres indépendants » du conseil d’administration de Theranos. Ironique.
Sur la sellette depuis plus de […]
R.T – Le Parisien / AFP