Il n’y a qu’en France où l’on peut observer ce genre d’excès, sans que cela ne suscite la moindre réaction, ni aucune gêne ; dans les pays scandinaves une simple facture de fleurs achetées avec la carte bleue du gouvernement fait démissionner son auteur immédiatement. Le plus humiliant c’est le fait de dire qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses et de réduire les aides sociales, tout en se permettant de gaspiller des centaines de milliers d’euros dans l’achat d’une vaisselle ridicule et dans des frais de transport exorbitants ! D’autant plus que le prétexte du gain de temps est irrecevable, tant les procédures à elles seules de décollage et d’atterrissage, ainsi que le déplacement dans les deux sens de l’aéroport vers le lieu à visiter prennent le même temps que celui mis par un simple véhicule de tourisme allant directement d’un point A à un point B.
Après l’avoir utilisé pour plusieurs déplacements successifs en deux jours, le président de la République a choisi d’emprunter à nouveau son Falcon entre La Roche-sur-Yon et Rochefort.
Alors que l’exécutif lance un débat sur le montant des aides sociales, ses propres dépenses sont scrutées. Après le renouvellement critiqué de la vaisselle de l’Elysée, c’est un trajet en avion qui interpelle : jeudi 14 juin, Emmanuel Macron a utilisé le Flacon de la présidence entre La Roche-sur-Yon (Vendée) et Rochefort (Charente-Maritime), deux villes distantes de 110 kilomètres.
Ce trajet s’est fait dans la foulée de plusieurs autres trajets en avion sur de plus longues distances. Il a emprunté l’appareil pour se rendre de Paris à Montpellier, mercredi, puis de Montpellier à la Vendée quelques heures plus tard. Et a choisi de continuer en avion sur le trajet bien plus court entre La Roche-sur-Yon et Rochefort, qui représente, selon BFMTV, 35 minutes de vol. La chaîne note qu’outre la possibilité d’un trajet en voiture, le président aurait pu choisir de se poser à La Rochelle, située entre ses deux destinations. Il est ensuite rentré à Paris, toujours en avion.
« C’est la solution la plus économique », se défend l’Élysée cité par BFMTV, car elle « permet de se poser en sécurité, permet l’extraction rapide du président et de mieux gérer les heures de vol de l’équipage ». Mais la présidence avance aussi une autre justification qui n’est pas liée au coût : « le président n’est pas une personnalité comme tout le monde. Il y a un impératif de sécurité et un impératif de temps ».