FN : pour Marine Le Pen, les amitiés plus fortes que les affaires (Chatillon, GUD, Faurisson…)

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Pour le moment, les grands médias gardent cette photo sous le coude. Ils pourraient en faire la une, la mettre sous le nez de Marine Le Pen en direct à la télé, en faire des tonnes comme ils en ont le secret et le pouvoir. S’ils ne le font pas c’est parce qu’ils ont leur raison : laisser encore monter le FN pour aider l’ascension de Macron (ou au pire d’Hamon) et lui permettre de s’aboucher avec quelques réseaux. Ils utilisent ces informations comme des boutons sur lesquels ils appuient lorsque l’ordre est donné, lorsque le moment est venu ; un peu comme le dossier d’emploi fictif de F. Fillon… C’est tout de même curieux que Marine renie son père mais pas Chatillon !!!


La candidate du FN travaille avec ses proches, malgré leur implication dans les dossiers judiciaires. Une position qui divise au sein du parti.

On l’a vu en septembre 2016 à Fréjus, pour l’université d’été du Front national. Puis en janvier à Coblence, en Allemagne, en marge d’un sommet réunissant Marine Le Pen et ses alliés européens. Et encore début février à Lyon, pour le lancement officiel de la campagne de la candidate frontiste. Pour un « homme de l’ombre », c’est peu dire que Frédéric Chatillon ne rase pas les murs. Reconverti dans la communication, l’ex-patron du mouvement radical GUD joue de longue date les prestataires du Front national. Lui et sa société Riwal figurent d’ailleurs parmi les protagonistes du dossier Jeanne, la plus sensible des affaires qui menacent actuellement le parti d’extrême droite. Pas de quoi le sortir du jeu, bien au contraire. Si la justice a interdit à Riwal de travailler pour le FN, c’est en son nom propre ainsi qu’à travers la société e-Politic que Frédéric Chatillon continue d’officier auprès de la candidate du parti d’extrême droite.
Omniprésence.
Son rôle exact reste pourtant incertain : plusieurs fois annoncé, l’organigramme de la campagne de Marine Le Pen n’a toujours pas été publié et, selon toute vraisemblance, ne devrait jamais l’être. Plusieurs cadres frontistes contactés par Libération s’avouent eux-mêmes ignorants des fonctions précises de l’ancien cogneur d’Assas… ou peu désireux d’en parler.
Une chose est sûre : l’omniprésence de Chatillon, associé aussi bien aux casseroles judiciaires du FN qu’à un lancinant parfum d’antisémitisme, ne ravit pas tout le monde en interne. Si beaucoup ne témoignent que sous couvert d’anonymat, le député Gilbert Collard s’est récemment affranchi de cette précaution lors d’une rencontre avec des représentants de la Confédération des juifs de France et amis d’Israël (CJFAI). « Frédéric Chatillon, chaque fois que je le vois, je l’évite, assurait alors l’avocat à ses interlocuteurs. J’ai une position très simple. Les gens qui sont discutables, je suis pour qu’on les vire. Chatillon, […] il ne serait pas là, on se porterait beaucoup mieux.» Présent à ses côtés, Louis Aliot ajoutait étrangement : « Si [Chatillon] avait son mot à dire, croyez-vous que Marine Le Pen tiendrait le discours qu’elle tient ? »
« Potes ».
Quoi qu’il en soit, cette dernière ne semble pas disposée à rompre avec son vieux camarade. Pas plus qu’avec Axel Loustau : de cet autre ancien gudard devenu prestataire de services, et lui aussi impliqué dans l’affaire Jeanne, Marine Le Pen a fait un conseiller régional d’Ile-de-France, le responsable du parti dans les Hauts-de-Seine et l’un des trésoriers de sa campagne.
Il est vrai que les deux compères ont su se rendre indispensables au parti, assurant eux-mêmes ou via leurs proches une bonne partie de la logistique frontiste, qu’il s’agisse du matériel de propagande ou de la trésorerie. « On peut discuter du risque d’image qu’il y a à les garder, mais il faut reconnaître qu’ils sont très bons dans leur domaine, excessivement professionnels », témoigne une petite main de la campagne. Selon plusieurs frontistes, Marine Le Pen ajoute à ce pragmatisme une fidélité sans faille envers les vieilles amitiés. « Chatillon, Loustau, pour Marine ce sont des potes, c’est sa jeunesse, explique un familier de la candidate. C’est tout simplement non négociable. Ils sont pour elle ce que Balkany est pour Sarko.»
Axel Loustau et Frédéric Chatillon ne sont pas les seuls à bénéficier du soutien de la candidate. À Lyon, début février, sous l’œil des photographes, celle-ci arpentait ostensiblement le centre des congrès en compagnie de son assistante et amie Catherine Griset, inquiétée, elle, dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Quelques jours plus tard, la même figurait en très bonne place parmi le public de l’Émission politique de France 2, dont Marine Le Pen était l’invitée. Une marque d’estime qui pouvait aussi être interprétée comme un pied de nez au « système ». À la dédiabolisation, Marine Le Pen a sacrifié son […]
Dominique Albertini

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