Marine Le Pen et Florian Philippot au Parlement européen, à Strasbourg, le 17 janvier 2016. (FREDERICK FLORIN / AFP)
Cette discorde qui ne peut conduire qu’à la scission et à une implosion du FN résulte de l’infiltration du parti historique par la maçonnerie et le lobby LGBT, ce que nous n’avons cessé d’expliquer depuis des années. Le sort du parti est scellé, nous l’avons prévu il y a près de trois années dans une série de vidéos à voir et revoir pour comprendre la cuisine interne et ses ingrédients propres à entraîner la déflagration. Affaire à suivre car ce n’est que le début…
Lundi, après plusieurs mois de tensions, le vice-président du Front national s’est directement adressé à Marine Le Pen avec ce message : “Je ne quitterai pas la présidence des Patriotes”, l’association qu’il a lancée au sein du parti.
L’unité du Front national se fissure. Florian Philippot, bombardé fin 2011 directeur de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, et qui a connu une ascension fulgurante dans le parti, entretient des relations difficiles avec certains dirigeants frontistes. Jusqu’en mai pourtant, il n’y avait guère de nuages avec la patronne du FN, qui avait quasi systématiquement défendu le chef d’orchestre du “marinisme”. Mais le vent a tourné après la défaite de la candidate à la dernière présidentielle. Depuis le lancement par Florian Philippot de son association Les Patriotes, les deux figures de l’extrême droite se répondent vertement par médias interposés. Franceinfo vous résume leurs échanges.
Acte 1 : Philippot lance “Les Patriotes”
Si des divergences séparaient déjà Marine Le Pen et Florian Philippot, la discorde s’est accentué le 15 mai dernier. Ce jour-là, Florian Philippot annonce le lancement de son association, Les Patriotes, sans attendre la fin de la campagne des législatives. Objectif alors annoncé de cette structure : “Défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l’élection présidentielle”.
La question de voir Florian Philippot rester au Front national se pose alors très sérieusement.
Acte 2 : des cadres critiquent l’association
Sans surprise, le lancement des Patriotes est vivement critiqué au sein du Front national. “Je n’adhère pas à l’association Les Patriotes. Je reste à 100% au FN, avec Marine Le Pen”, tweete Gilles Lebreton, eurodéputé FN. Son message est rapidement partagé par de nombreux responsables du FN, notamment Louis Aliot, député des Pyrénées-Orientales et compagnon de Marine Le Pen, ou par Gilles Pennelle, patron du FN au conseil régional de Bretagne.
“L’association de Florian Philippot est non seulement inutile mais parasite le FN et sa Présidente. Ça sera sans moi !”, ajoute Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie, membre du bureau politique du parti.
Le 6 septembre, après un été marqué par une multiplication de ces critiques, le député FN du Gard Gilbert Collard demande encore à Florian Philippot d’“arrêter la boursouflure de l’ego”. “Si j’étais Marine Le Pen, je dirais à Florian Philippot : ‘Tu ranges tes Patriotes qui ne riment à rien, tu ranges ton discours qui ne fait qu’accentuer les divisions, tu te rappelles que tu n’es pas numéro deux ni numéro un, il y a plusieurs vice-présidents, et tu joues collectif'”, déclare-t-il au Figaro.
Acte 3 : Marine Le Pen le rappelle à l’ordre
Vendredi 15 septembre, Marine Le Pen revient à la charge, et cette fois sans prendre de gants. Dans une interview accordée au Parisien, la présidente du parti somme Florian Philippot de “clarifier” sa situation. “Qu’il y ait des think-tanks, ça ne me pose aucun souci. Mais nous sommes tout de même au cœur de la refondation du mouvement, rappelle-t-elle. Je souhaite donc que tous les dirigeants du FN se reconcentrent sur cette refondation et qu’ils apportent leurs réflexions à l’intérieur du mouvement.”
Acte 4 : Philippot adresse une fin de non-recevoir à Le Pen
“Ce qu’il faudrait clarifier, pour le coup, ce serait qu’on sorte de la tambouille interne et qu’on soit audible sur le fond face à Macron.” La réponse de Florian Philippot ne se fait pas attendre. “Je ne quitterai par la présidence des Patriotes, affirme-t-il sur France Inter, lundi 18 septembre. Ça n’est pas une opposition. Il y a déjà eu et il y a encore actuellement d’autres vice-présidents qui dirigent des associations.” Quand on lui demande ce que signifie exactement “clarifier sa position”, Florian Philippot répond : “Je ne sais pas. Ma position est extrêmement claire.”
Le vice-président du parti évoque enfin son possible départ du Front national si Marine Le Pen abandonne la sortie de l’euro. “Je ne vois pas pourquoi [Marine Le Pen] ferait cela. Mais oui, si elle fait cela, ce sera sans moi.”
France TV Info / AFP