Au secours, ils sont devenus fous à lier, malades, tarés… Ils appellent cela l’écriture inclusive comme si l’autre était exclusive. Comme si la langue française avait empêché Marie Curie d’exister et de s’affirmer par l’excellene ? D’autant que le genre dans la langue n’a rien à voir avec le reste puisque certaines langues possèdent le genre neutre…
On est dirigés par des sociopathes, des malades mentaux qui n’ont rien à faire d’autre que nous faire perdre un temps précieux à ratiociner sur des sujets sans intérêt au lieu de s’attaquer aux problèmes réels comme la faillite d’un parcours scolaire de 12 ans qui produit des illettrés par centaines de milliers depuis les nombreuses réformes maçonniques des 30 dernières années.
On en a maintes fois parlé dans nos travaux et conférences (cf. vidéo ci-dessous) citant une ribambelle de livres écrits par des enseignants choqués par la folie du système éducatif et les résultats catastrophiques qu’il produit : La fabrique du crétin – la mort programmée de l’école de Jean-Pail Brighelli, Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter ! de Marc Le Bris, Journal d’une institutrice clandestine de Rachel Boutonnet, Le pacte immoral de Sophie Coignard, La débâcle de l’école : Une tragédie incomprise… Au lieu de s’occuper de ce carnage, ils inventent de nouvelles hérésies aussi inutiles que dangereuses et inefficaces !
Améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes en changeant notre façon d’écrire… L’idée fait son chemin avec l’apparition d’une nouvelle orthographe censée rendre notre langue moins sexiste.
Petit cours d’initiation.
1 – C’est quoi ?
L’écriture inclusive ou égalitaire est une manière d’utiliser le féminin et le masculin dans un texte, afin qu’aucun des deux sexes ne se sente exclu ou sous-représenté. Ceci vaut surtout pour les femmes qui disparaissent sous la fameuse règle de grammaire : “le masculin l’emporte sur le féminin”. Il est ainsi courant d’écrire “les hommes et les femmes sont partis” ou “les étudiants sont nombreux” même si un seul homme est présent dans une salle.
L’usage du masculin prédomine aussi lorsqu’il s’agit d’écrire ou de nommer des métiers et des fonctions, sous prétexte que leur féminisation est illisible ou moche : une écrivaine, Madame la préfète. Plus qu’une question d’esthétique ne serait-ce pas plutôt une question d’habitude ? rétorquent les partisans de l’écriture inclusive. D’autant plus que chaque métier a son équivalent au féminin depuis le Moyen-Âge.
2 – De quand ça date ?
C’est le cheval de bataille des féministes depuis que l’Académie française a décrété, il y a trois siècles et demi, que le genre masculin est “le plus noble”. Pour les “Immortels”, pas question de “féminiser” la langue française. L’écriture égalitaire commence pourtant à se diffuser, en particulier dans les institutions publiques, poussée par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE).
Ce dernier est à l’origine du Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe (disponible aussi en librairie). Publié en 2015, réédité fin 2016, il est le fruit de trois ans de travaux. Il formalise une démarche inclusive à l’écrit, à l’oral, dans les images, les vidéos, les colloques.
L’agence de communication Mots-Clés s’en est largement inspirée pour lancer un manuel d’écriture inclusive. En janvier dernier, elle a même organisé la première dictée de l’écriture inclusive avec Audrey Pulvar en maîtresse d’école.
3 – Quelles sont les règles à suivre ?
> Utilisez le point milieu (médian) pour inclure les deux sexes. C’est mieux que le slash et la parenthèse qui alourdissent une phrase, le tiret peut poser problème dans les mots composés.
Exemple :
– les Français·es
– tou·te·s les salarié·e·s
– elles·ils sont nombreux·ses
Astuce : le point médian s’obtient en tapant Alt+250 sur PC, Alt+Maj+F sur Mac. Après, il suffit de le copier-coller. Vous pouvez aussi utiliser le point bas, les ingénieur.e.s, mais en principe il sert à clôturer une phrase.
> Accordez les noms de métiers, titres, grades et fonctions selon le sexe. Plus de 2.000 d’entre eux sont répertoriés dans le guide Femme, j’écris ton nom.
Exemple :
– un recteur, une rectrice
– un docteur, une docteure (ou doctoresse)
– Madame la maire
> Usez du féminin et du masculin par ordre alphabétique.
Exemple :
– les agriculteurs et les agricultrices
– l’égalité femmes-hommes> Optez pour les mots qui ne précisent pas le sexe comme une personne, un être humain, le public, l’effectif, “droits humains” ou “droits de la personne humaine” au lieu de “droits de l’homme”.
> Préférez les mots s’écrivant de manière identique au masculin et au féminin (épicènes)
Exemple :
– un·e élève
– un·e collègue
– un·e cadre
> Accordez les mots avec le terme le plus proche (règle de proximité)
Exemple :
– les hommes et les femmes sont belles
– les filles et les garçons sont gentils
Ces recommandations n’ont pas vocation à être appliquées dans toutes les phrases d’un texte, il s’agit de les alterner et de s’y mettre progressivement. C’est ce qu’a fait Eliane Viennot, auteure de Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! en appliquant l’écriture inclusive à un article de presse.
Corinne Dillenseger – Les Échos