Le prochain Sommet de Davos se tiendra dans quelques jours en Suisse. En effet, depuis 48 ans maintenant, l’oligarchie se réunit tous les mois de janvier à Davos, en Suisse, pour résoudre les grands problèmes auxquels l’humanité est confrontée ; et en 48 ans, force est de constater que les résultats sur l’amélioration de la vie des populations se font toujours attendre…
Pour ce qui est du Sommet 2016, les maîtres du monde se penchaient sur l’intelligence artificielle fer de lance de la 4e révolution industrielle. Une des conférences du sommet, « What if your brain confesses » (Et si votre cerveau avouait ?), se révélait plutôt déroutante. En effet, dans une ambiance orwéllienne, d’ « éminents » experts présentaient les dernières avancées scientifiques permettant de décoder le cerveau humain.
Quel intérêt d’accéder à la conscience des gens pour connaître leurs pensées intimes ? Eh bien, pour une noble cause comme toujours : aider le travail de la justice, en « accédant » à la mémoire cachée des témoins, entre autres. Il serait ainsi possible de retrouver des souvenirs enfouis pour confondre un coupable ou innocenter un accusé.
Le professeur Jack Gallant de l’Université Berkeley en Californie, expliquait qu’il « existait un vaste programme gouvernemental visant à accroître les techniques de mesure dans le domaine des neurosciences. Nous pouvons mieux mesurer le cerveau et cela pourrait avoir une application dans le décodage et l’interprétation des fonctionnalités du cerveau, ce qui pourrait servir à la justice, ajoutait-il ». Comme dans Minority Report ?
L’universitaire continuait : « tout ce qui se trouve dans l’éveil conscient actuel peut être potentiellement décodé. Il s’agit juste d’une question de technologies. Nous pouvons reconstruire un film que vous avez vu en reconstituant les objets et les actions de ce film, et ce, directement à partir de votre cerveau. Nous pouvons reconstruire les émotions que vous avez ressenties et savoir si le film vous a rendu triste ou joyeux, car cette information est disponible ».
Sur sa chaîne YouTube, l’universitaire a d’ailleurs publié une vidéo montrant la reconstruction de scènes de film et d’images à partir de l’activité cérébrale.
Participant au panel Brian Knutson, professeur de psychologie et de neuroscience de l’Université Stanford, aussi en Californie, indiquait que « les pensées et les émotions laissent une signature dans votre cerveau et nous pourrions être en mesure de décoder ces pensées, ces émotions que vous pouvez exprimer ou pas ; ou que vous ne voulez pas exprimer ».
Rebondissant sur ces propos, Jack Gallant confiait que « nous pouvons élaborer des modèles de divers aspects du langage, de la phonétique, de la syntaxe et de la sémantique et avec ces modèles, il est possible d’effectivement décoder le langage […] l’application évidente de cette technique consiste à décoder le dialogue intérieur, et lorsque ce dialogue est décodé, on obtient le pire outil de décodage cérébral ou le meilleur, selon le point de vue ».
Selon lui, ce n’est qu’une question de temps avant que n’apparaisse une « technologie portable de décodage cérébral qui décodera le langage aussi rapidement que l’on peut taper sur son téléphone portable ». Il estime que dans une dizaine d’années cette technologie sous forme de casques verra le jour ! Il prédit en outre que tout le monde en portera, « car les gens ont démontré qu’ils étaient prêts à renoncer à des données privées pour gagner en commodité ».
Quant à Nita Farahany, professeur de droit et de philosophie à l’Université Duke, en Caroline du Nord, elle soulignait « qu’il fallait établir si le cerveau constituait une zone spéciale privée » avant de s’interroger sur l’existence d’une « liberté des pensées » qu’il faudrait « activement protéger ».
Notons qu’il est particulièrement inquiétant de se demander si la liberté de penser existe bien ! Faut-il vraiment se poser la question de savoir si le cerveau demeure une zone privée, intime, inviolable ?! Apparemment, à notre triste époque la réponse est oui.
Nos chères élites n’ont jamais pu résoudre les problèmes dont la majorité des gens se soucient comme le chômage, la pauvreté, l’illettrisme ou encore la faim. Néanmoins, elles investissent massivement dans l’intelligence artificielle et tenteront de l’imposer comme remède à tous les maux. Les raisons évoquées pour justifier toutes ces recherches sur le cerveau sont fallacieuses et sont le signe d’un désir d’orwellisation à tout crin de nos sociétés. Ne reste plus qu’à attendre la prochaine étape des oligarques dans leur folle quête du contrôle des êtres humains.