Enfin une réaction saine et digne de la franc-maçonne Sylvie Andrieux, condamnée sévèrement par la justice, assistant aux séances avec un bracelet électronique (sic), elle démissionne de son poste. Il serait curieux de la voir renoncer totalement à son pré-carré marseillais, on suivra son actualité de près.
Elle avait été condamnée en appel en 2014 pour une affaire de détournement de fonds. Son pourvoi en cassation n’a rien donné. Ce vendredi, la députée de Marseille Sylvie Andrieux a finalement démissionné de l’Assemblée après sa condamnation, devenue définitive début novembre. Elle était accusée d’avoir distribué des fonds à des associations fictives alors qu’elle était conseillère régionale.
« L’Assemblée nationale a pris acte de la démission de Mme Sylvie Andrieux, députée de la troisième circonscription des Bouches-du-Rhône », rapporte le journal officiel vendredi. Son siège restera vacant jusqu’à la fin de la législature. La justice a condamné la députée pour avoir, entre 2005 et 2008, alors qu’elle était conseillère régionale, distribué à des fins électorales environ 700 000 euros de subventions régionales à des associations fictives. Sylvie Andrieux avait été jusqu’à la Cour de cassation mais n’avait pas réussi à faire annuler sa peine de quatre ans de prison, dont trois ans avec sursis, 100 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité.
En suspens depuis 2007
L’enquête avait commencé à la mi-2007 par un signalement à la justice de la cellule Tracfin, qui avait relevé des flux financiers suspects sur les comptes d’associations censées œuvrer à la réhabilitation des quartiers. Ces associations étaient en fait des coquilles vides. Les fonds versés servaient à assurer un train de vie confortable à leurs dirigeants. En retour, ces derniers devaient aider Mme Andrieux à se faire élire. Andrieux l’avait emporté de justesse (51 %) face au Front national de Stéphane Ravier en 2012. Sa circonscription, l’une des plus menacées par l’extrême droite dans les Bouches-du-Rhône, fait l’objet d’une âpre lutte chez les prétendants socialistes à l’investiture.