Pourquoi Sarközy ne pourrait-il pas choisir le délinquant politique Balkany, déjà condamné par la justice et mis en examen dans plusieurs dossiers, pour les prochaines législatives, puisque lui-même a une dizaine de mises en examen sur le dos et des bien plus graves ?! L’UMP a peut-être changé de nom mais pas les magouilleurs qui ont fait sa sale réputation.
L’élite politique française est en train de couler à vue d’œil avec une enclume vissée à la cheville…
Le parti présidé par Nicolas Sarkozy mise sur le conseiller général de l’Essonne, qui est pourtant en attente d’un procès aux assises pour viol.
Après l’investiture polémique de Patrick Balkany pour les élections législatives de juin 2017, la commission nationale d’investiture des Républicains a décidé d’exprimer sa confiance à… Georges Tron, qui avait perdu son siège de député en 2012 face au socialiste Thierry Mandon. Lui-même ancien secrétaire d’État à la fonction publique sous Nicolas Sarkozy et conseiller général de l’Essonne, Tron attend actuellement son procès aux assises pour viol sur deux anciennes employées de sa mairie de Draveil. Pas de quoi heurter la sensibilité des instances décisionnaires du premier parti d’opposition…
Dans les rangs du parti pourtant, il n’y a pas à insister beaucoup pour que les membres du parti admettent – « en off surtout ! » – que cette investiture est choquante. « Mais c’est la politique, que voulez-vous », lâche un élu désabusé. Sans qualifier ou commenter l’investiture de Tron, Gilles Boyer, directeur de campagne du maire de Bordeaux, glisse qu’« Alain Juppé ne se sent engagé par aucune investiture ». Dominique Bussereau, député juppéiste de Charente-Maritime, membre de la CNI (commission d’investiture), profite de l’occasion pour égratigner la démarche globale de Nicolas Sarkozy qui a souhaité finaliser les investitures aux prochaines législatives avant la primaire. « À force d’investir à marche forcée, il y a des dégâts collatéraux ! » s’emporte l’élu.
« C’est ubuesque »
Les lemairistes, proches du candidat à la primaire Bruno Le Maire, de leur côté, semblent avoir décelé assez vite le parti que leur champion, chantre auto-revendiqué du renouveau, pourrait tirer de ces investitures ubuesques. « C’est inexplicable. C’est la preuve d’un système politique usé verrouillé et incapable de se remettre en question », dénonce Damien Abad, député de l’Ain proche de Le Maire et membre de la CNI.
Autre lemairiste à voir rouge, le député de Seine-et-Marne Franck Riester : « Sur ce dossier comme sur celui de Balkany, un beau symbole aurait été […]
Laureline Dupont — Le Point