Nous sommes vraiment désolés de devoir commenter la mort du jeune Kevin et présentons à sa famille nos sincères excuses ainsi que nos condoléances. C’est l’instrumentalisation de sa mort par l’extrême-droite qui nous incite à rompre le silence et à entreprendre cette brève analyse. Dégainant plus vite que leur ombre, Marine Le Pen, des cadres du FN ainsi qu’un grand nombre d’identitaires islamomaniaques ont immédiatement affirmé que le crime était dû à un mauvais regard et qu’il avait été commis par un immigré d’origine maghrébine comme le prouve le tweet rapidement effacé de Marine Le Pen que vous pouvez observer ci-contre. Piétinant tous les principes judiciaires, ce qui est un comble pour une avocate comme Marine Le Pen, ne sachant absolument rien de l’affaire puisque l’enquête n’avait pas encore commencé, elle affirme que c’est encore une fois à cause de l’immigration !
Malheureusement pour eux, comme c’est souvent le cas ces derniers temps, l’histoire est complexe, glauque et très violente, bien plus violente que le scénario imaginé initialement. Il s’agit selon les enquêteurs d’un guet-apens prémédité et préparé à l’avance par le meurtrier et la petite amie de Kevin ! Les deux sont bien « blancs » et n’ont rien à voir avec l’immigration ! On fait comment maintenant ? Il semble que pour certains identitaires, l’homme blanc ne peut commettre certains crimes crapuleux, il en est incapable car sa couleur de peau l’en protégerait !
Marine Le Pen a juste supprimé en cachette son tweet afin de ne pas avoir à s’excuser, mais le mal est fait et il est déjà trop tard…
On imagine que pour la famille de la victime la couleur de peau du meurtrier importe peu et ne changera rien à leur perte et à leur douleur. Nous ne pouvons que leur renouveler notre message de sympathie, en les assurant de notre solidarité et en leur souhaitant bien du courage dans cette épreuve très difficile. La première des choses pour leur venir en aide est de ne surtout pas instrumentaliser ce drame.
Le suspect, âgé également de 17 ans, connaissait très bien la victime, tuée alors qu’il avait rendez-vous avec une amie commune.
Aurélien(*), le lycéen de 17 ans, interpellé par les gendarmes lundi soir et suspecté de la mort de Kevin C., un adolescent de 17 ans, poignardé à mort, est passé aux aveux lors de sa garde à vue, rapporte ce mercredi le journal l’Union.
Selon le quotidien régional, lors de son audition par les gendarmes de la section de recherche de Reims, Aurélien a avoué avoir porté les coups de couteau, une vingtaine, mortels à Kevin samedi après-midi dans le petit « Bois aux Sœurs », le parc au centre-ville de Mourmelon-le-Grand. Trois plaies mortelles avaient entaillé le cou de Kevin.
Kevin, fils d’un cadre du 501e Régiment de chars de combat (RCC) et d’une mère assistante maternelle, aîné d’une fratrie de trois enfants qui devait passer son baccalauréat S la semaine prochaine, a succombé à ses blessures.
Il a mal pris que son ex devienne la petite amie de Kevin
Dans ce dossier, les enquêteurs ont vite compris que Kevin, l’enfant sage et excellent élève de terminale S et Aurélien « étaient en embrouille ». Le parquet de Châlons-en-Champagne faisait savoir d’emblée que des « éléments intéressants » avaient été retrouvés au domicile du suspect dont la garde à vue avait été renouvelée mardi soir.
« Aurélien était l’ex de Marine (*) et il avait mal pris que Kevin devienne son petit ami », raconte une proche de celui qui se destinait aux classes préparatoires du lycée Pierre-Bayen de Châlons-en-Champagne. Aurélien, lui, est présenté comme ayant une personnalité « trouble ». Sur les réseaux sociaux, sa page personnelle ne contient que des images d’armes de poing ou de fusil de d’assaut et affiche une longue série de jeux de guerre.
L’Union explique également que l’arme utilisée pour poignarder Kevin, probablement un couteau, a été trouvée par les enquêteurs.
Marine, 17 ans, a également été placée en garde à vue en début d’après-midi mardi. Cette mesure est justifiée par « d’importantes contradictions entre son témoignage initial et […]
Victor Fortunato avec Jean-Marc Ducos – Le Parisien
(*) Les prénoms ont été changés.