Plusieurs dizaines de milliers de migrants sont arrivées ces derniers mois en mer Egée. Face à cet afflux massif, les autorités grecques se disent complètement dépassées par les événements. Preuve que les tensions s’aggravent, mardi, des violences ont éclaté entre migrants sur l’île de Kos. A coup de matraque et à l’aide d’extincteurs, les forces de l’ordre ont tenté de reprendre le contrôle de la situation.
Quelque 1 500 migrants et réfugiés avaient été rassemblés ce mardi dans le petit stade de football sur l’île grecque de Kos. Originaires de Syrie et d’Afghanistan, ces hommes, ces femmes et ces enfants devaient s’enregistrer auprès des autorités locales quand, pour des raisons non encore élucidées, la situation a dégénéré en bagarre entre migrants.
Les forces de l’ordre sont intervenues en les frappant avec des matraques. D’autres policiers ont vidé des extincteurs sur la foule. Les images, prises par des photographes de presse sur place, témoignent de la violence de la scène.
Près de 7 000 migrants et 30 000 habitants
Suite à cet incident, le maire de Kos, Giorgos Kiritsis, a tiré la sonnette d’alarme. « Le sang risque de couler », écrit-il dans une lettre adressée au gouvernement d’Athènes pour réclamer de l’aide.
Quelque 7 000 migrants se trouvent actuellement à Kos, île très touristique d’environ 30 000 habitants. La Commission européenne a annoncé le déblocage de près de 500 millions d’euros sur six ans pour aider la Grèce à gérer cette crise migratoire. Depuis le début de l’année, 124 000 migrants ont afflué en Grèce ce qui représente une hausse de 750% par rapport à 2014.
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