Alors que les urgences tombent en ruines mettant en danger aussi bien les patients que les personnels médicaux qui multiplient les burn out et les suicides par manque d’argent, le ministère de la santé s’arrange toujours pour mettre plus de moyens afin d’imposer un calendrier vaccinal devant toucher plus de 65 millions de personnes ! Quelle est la logique qui est derrière ces choix stupides ? Est-ce la science et l’intérêt général ou l’argent et l’intérêt particulier de Big Pharma ?
L’hôpital sur le fil du rasoir… comme celui de Creil, en Picardie, au bord de la faillite.
Cette ville défavorisée manque de médecins, et les habitants ont pris l’habitude de se rendre aux urgences. Le service est complètement engorgé. Extrait du magazine “Envoyé spécial”.
Des urgences sursollicitées par manque de médecins de ville, des malades alités sur des brancards en file indienne dans le couloir, des chambres bloquées par l’engorgement des autres services… C’est le quotidien des urgences de l’hôpital de Creil, en Picardie.
Depuis cinq ans, le Dr Loïc Pen, chef de service, ne cesse d’alerter sur une situation qui se dégrade toujours plus. Dans cette unité de court séjour, toutes les chambres sont pleines, certaines depuis longtemps. Ce jour-là, quatre patients ont besoin d’être pris en charge par des services spécialisés, mais… pas de place. Bloqués aux urgences, ils verront tout de même le spécialiste, auront les examens nécessaires… un système D qui réclame une adaptation permanente. Pas de tout repos pour le malade. Mais l’hôpital n’a pas les moyens de faire autrement.
“Trente ans de politiques catastrophiques”
Pourtant, insiste le Dr Pen, “le confort, ce n’est pas un détail, en médecine. Les gens, c’est important aussi qu’ils dorment, qu’ils mangent… et ça fait partie du traitement. Considérer qu’on peut faire n’importe quoi n’importe comment, et que tant qu’on fait de la technique, ça va… c’est faux ! On est plutôt bons en technique, et on est mauvais dans tout ce qui accompagne. On a été bons, en France, mais on est devenus mauvais”. Pourquoi, selon lui ? “Parce qu’on a des réformes du système de santé, des politiques de santé qui, depuis trente ans, sont catastrophiques.”
France TV Info
Source : Extrait de “Hôpital public, la loi du marché”, une enquête diffusée dans “Envoyé spécial” le 7 septembre 2017.