La réaction officielle de la Chine, à la suite de cet incident mortel ayant frappé un de ses ressortissants, laisse admirateur tant elle renseigne sur l’intérêt qu’elle porte à sa communauté expatriée. En effet, la Chine a exigé de la France que toute la lumière soit faite autour de ce drame. On ne peut que constater par ailleurs la parfaite organisation de cette communauté paisible et laborieuse constituée en associations qui se sont dressées comme un seul homme et dans la dignité, pour apporter leur soutien et témoigner leur solidarité à cette famille durement éprouvée. D’ailleurs, cette attitude ferme et intransigeante des autorités chinoises n’a pas tardé à produire son effet, la famille du défunt ayant été reçue le 30 mars 2017 par le procureur de la république et l’enquête confiée à l’IGPN. De plus, le ministère français des Affaires étrangères a assuré que la sécurité des ressortissants chinois était « une priorité des autorités françaises ».
Il faut dire que la capacité de nuisance des Chinois est redoutable, ne serait-ce que sur le plan économique.
Ce n’est, hélas, pas le cas des pays maghrébins et notamment de l’Algérie, dont les ressortissants, même quand ils sont également français, sont traités comme du bétail. Plus grave encore est le traitement réservé à des officiels en exercice, munis d’un passeport diplomatique et en mission d’État, à qui l’on a fait subir l’humiliante fouille au corps avec garde à vue. Quid de la réciprocité ?
C’est un sujet hautement sensible qui mériterait pourtant d’être approfondi et débattu. Quand entendra-t-on le ministre des AE dire que la sécurité des ressortissants algériens est « une priorité des autorités françaises » ?
Un ressortissant chinois a été tué par la police, dimanche soir dans le XIXème arrondissement de Paris.
Selon les forces de l’ordre, il aurait tenté d’agresser un policier avant d’être abattu. Ulysse Gosset, éditorialiste en politique internationale BFMTV, évoque “une affaire sensible pour les Chinois” et “délicate pour la France”. “La chute du tourisme chinois, effrayé par les questions de sécurité, provoque beaucoup d’inquiétudes au Quai d’Orsay (…) Ce que redoutent les Français, c’est une forme de boycott spontané de la part des Chinois, qui ne veulent plus venir en France”, a-t-il ajouté.