Ce qui est effrayant c’est que l’on puisse faire encore des études pour expliquer ces phénomènes de dégradation de la fertilité alors que tout le monde le sait depuis très longtemps, il s’agit clairement d’une pollution environnementale car vu le nombre de perturbateurs endocriniens et autres poisons que l’on ingurgite ou que l’on respire, tout ceci ne pourra que très mal finir.
Les chercheurs de Santé publique France publient un état des lieux sur cet « indicateur global de santé publique » qu’est le sperme.
La dégradation de la qualité du sperme et les cas de puberté précoce ont probablement des causes environnementales, mais elles sont difficiles à démêler. C’est ce qu’explique, mardi 3 juillet, l’agence Santé publique France dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire sur cet “indicateur global de santé publique” qu’est le sperme.
La tendance est inquiétante. Entre 1989 et 2005, sa concentration en spermatozoïdes a chuté de près d’un tiers (-32,2%), soit près de 2% par an, d’après des mesures réalisées sur près de 27 000 hommes. “Il est possible que cette baisse ait débuté dans les années 1970, si l’on prend en compte une étude précédente réalisée en région parisienne de 1973 à 1992”, ont de plus souligné les chercheurs.
Ce phénomène n’est pas propre à la France. Les auteurs citent une étude de 2017 qui évalue cette baisse à “1,4% par an” en moyenne “dans les pays occidentaux (Amérique du Nord, Europe, Australie et Nouvelle-Zélande)”.
Des causes multiples
“Diverses hypothèses causales peuvent être évoquées, notamment les expositions aux PE” (perturbateurs endocriniens), avancent les auteurs. “D’autres causes sont possibles ou peuvent être imbriquées avec les précédentes, comme le tabagisme chez les femmes enceintes (…), des facteurs nutritionnels ou métaboliques, la pollution atmosphérique ou des modifications de mode de vie (sédentarité, stress, chaleur, sommeil)”, ajoutent-ils.
Parallèlement, les cas de cancers des testicules, qui se déclarent le plus souvent chez des patients âgés de 20 à 40 ans, progressent. De 1998 à 2014, l’incidence de la maladie a augmenté de 1,5% par an. Cette hausse “dans les populations d’origine nord-européenne depuis plusieurs décennies est un fait connu et encore inexpliqué”, soulignent les chercheurs.
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France TV Info / AFP