C’est le côté anti-système de Super Trump, le dissident révolté contre le sionisme mondial. Du coup, il va faire des bisous en Saoudie maudite qui finance et alimente Daech puis vient déclarer la guerre à l’Iran qui combat ce terrorisme sur le terrain, allant jusqu’à déclarer que c’est l’Iran qui le finance ! Quel tortillage intellectuel va-t-il nous sortir le Thierry Meyssan pour expliquer un tel retournement de la part de Trump ?
Téhéran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire, a martelé le président américain au 1er jour de sa visite en Israël.
Les Iraniens de leur côté se moquent du «show» que les Saoudiens, leurs grands rivaux dans la région, ont offert à Donald Trump. Ambiance
Le président des États-Unis Donald Trump a accusé avec force lundi, au premier jour de sa visite en Israël, l’Iran de soutenir les «terroristes» et a martelé la nécessité de faire en sorte que Téhéran n’ait «jamais» l’arme nucléaire.
«Les Etats-Unis et Israël peuvent affirmer d’une même voix que l’Iran ne doit jamais posséder une arme nucléaire, jamais, et qu’il doit cesser le financement, l’entraînement et l’équipement meurtrier de terroristes et de milices, et qu’il doit cesser immédiatement», a déclaré M. Trump lors d’une brève allocution en présence du président israélien Reuven Rivlin.
« La menace posée par l’Iran »
Israël marque la 2e étape de la tournée au proche-Orient et en Europe du président américain, après un voyage très rémunérateur en Arabie Saoudite.
Selon le président républicain, qui effectue sa première visite au Proche-Orient, il y a une «prise de conscience croissante» parmi les pays arabes de le région qu’ils partagent une «cause commune» avec Israël par rapport à «la menace posée par l’Iran».
Arrivé à bord du premier vol direct entre l’Arabie Saoudite et Israël, M. Trump a exalté les «liens indestructibles» entre Israël et les Etats-Unis. Après le sommet des dirigeants arabes en Arabie Saoudite et avant ceux de l’Otan et du G7 dans les prochains jours, il a invoqué une vaste convergence d’intérêts dans la lutte contre l’extrémisme. Elle offre, selon lui, «une rare opportunité» de paix dans la région.
«Chez vos voisins arabes, on se rend de plus en plus compte qu’il existe une cause commune avec vous (face à) la menace posée par l’Iran»”, a-t-il dit. Il a clairement laissé entendre que cette “rare opportunité” valait aussi pour le conflit israélo-palestinien. «Je peux vous dire que nous aimerions voir Israël et les Palestiniens faire la paix», a-t-il dit.
Quelques minutes plus tôt, le président israélien avait, lui aussi, dénoncé en termes virulents le comportement de Téhéran.
«Nous devons nous assurer (…) de ne pas nous réveiller dans un cauchemar, avec l’Iran, le groupe Etat islamique et le Hamas à nos frontières», a déclaré M. Rivlin. «Pour pouvoir rêver, nous devons nous assurer que l’Iran soit hors de nos frontières, hors de la Syrie, hors du Liban», a-t-il ajouté.
Semer l’iranophobie pour vendre plus d’armes
De son côté Téhéran a réagi à ces accusations. Le sommet ayant réuni à Ryad les Etats-Unis, les pays arabes et des Etats musulmans et au cours duquel l’Iran a été vivement critiqué, a été un «show» sans aucune valeur politique, a déclaré lundi le président iranien Hassan Rohani.
«La réunion en Arabie saoudite était un show qui n’a aucune valeur politique, ni concrète; l’Arabie saoudite a déjà organisé de tels shows par le passé», a déclaré M. Rohani à Téhéran lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection vendredi.
Il a rejeté les accusations de soutien au terrorisme formulées contre l’Iran par le président américain Donald Trump et le roi Salmane d’Arabie saoudite à l’ouverture dimanche du sommet, auquel la République islamique d’Iran n’a pas été conviée. «Ceux qui ont lutté contre les terroristes sont les peuples irakien, syrien. Les conseillers militaires iraniens les ont aidés (…) et vont continuer à le faire», a affirmé M. Rohani, qui a également défendu le Hezbollah libanais.
«Ceux qui ont soutenu les terroristes ne peuvent pas les combattre», a accusé M. Rohani. «Je ne pense pas que le peuple américain oubliera le sang versé le 11-Septembre», a-t-il poursuivi. Il faisant référence aux attentats de 2001 aux Etats-Unis, où 15 des 19 pilotes qui avaient détourné les avions ayant tué quelque 3.000 personnes étaient des Saoudiens. «Vous ne pouvez pas résoudre le problème du terrorisme simplement en donnant à une superpuissance l’argent de votre peuple».
Les tests de missiles continueront
Enfin l’Iran continuera ses tests de missile tant que ce sera «nécessaire», a aussi déclaré le président Hassan Rohani, après l’appel des Etats-Unis à les cesser. «Sachez que lorsque nous aurons besoin techniquement de faire des tests de missile nous le ferons et nous ne demanderons la permission à personne».
Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie iranienne s’était déjà montré mordant après les premières accusations américaines et saoudiennes. «L’Iran, qui vient de tenir de vraies élections, est attaqué par le président des Etats-Unis dans ce bastion de la démocratie et de la modération» qu’est l’Arabie saoudite, a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Le Temps [Suisse] / AFP