Oh non pas lui. Botul, le philosophe escroc n’a pas aimé que le Monde diplo mette en accès libre le dossier qu’il a cumulé sur ses arnaques, ses supercheries, du coup il a pris la plume sur Le Point pour nous expliquer que ce n’est pas bien de s’attaquer à son altesse. Rappelons que lui et son copain, le très médiocre Franz-Olivier Giesbert, ont perdu un procès en diffamation contre le Monde diplo pour un article écrit par Botul (voir encadré ci-dessous). Ce torchon du Point reçoit pourtant 4,5 millions d’euros par an de subventions d’état ainsi que d’autres offertes par le ministère de la Culture et de la Communication… en d’autres termes, sans ces millions, ils auraient jeté la clé sous la porte depuis longtemps.
Pour atteindre sa cible, il accuse le journal d’avoir publié Jean Bricmont qui a parlé de Blanrue “l’antisémite” pour avoir écrit Sarkozy, Israël et les juifs en 2009 ! Si tel est le cas, où sont donc les condamnations judiciaires ? Tout ceci n’est encore que diffamations, mensonges et preuves évidentes de l’amateurisme de ce recordman de la tarte à la crème ! Quelle honte !
Dire qu’il existe en France des gens qui le lisent et qui pensent que ce type est intelligent… Pire encore, dire qu’il existe en France des gens qui sont terrorisés par ce pitre !
Paru dans Le Point
Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy, 20 juillet 2017
Misère et déshonneur du Monde diplomatique
(…) Le Monde diplo, rhabillé sur Internet de garamond et de noir et rouge, fait part de la grande, de l’ébouriffante nouvelle : un plein dossier, vingt ans d’archives, et ” en accès libre ” s’il vous plaît ! sur l’auteur de ces lignes, qualifié de don Corleone, d’oligarque, de mystificateur, de diable incarné et, last but not least, de représentant “significatif” du “système”.
(…) puisque l’occasion m’en est donnée, je ne résisterai pas au plaisir de dire ce que je pense de ce mensuel auquel j’ai donné, en 1975, du temps de la révolution portugaise, l’un de mes tout premiers textes mais qui n’a plus, aujourd’hui, du Monde que l’actionnariat, de diplomatique que le titre et de respectable que le souvenir de ses lointains fondateurs.
(…) Il faut savoir que c’est l’endroit où les thèses conspirationnistes en général trouvent l’écho le plus complaisant : conspirationnisme dur de la professeure Annie Lacroix-Riz réhabilitant, dans une conférence aux Amis du Monde diplomatique de Montpellier, le mythe fascisant de la synarchie… conspirationnisme à peine plus soft du négationniste Jean Bricmont longtemps préposé, dans le journal, au traitement de l’actualité éditoriale antiaméricaine et antisioniste… (…) Il faut lire pour y croire le compte rendu flatteur (août 2009) du livre Sarkozy, Israël et les juifs, où l’antisémite Paul-Éric Blanrue se demande si la France est devenue “un pays sioniste” – ou la première recension (novembre 2004) de l’ignominie d’Alain Ménargues intitulée “Le mur de Sharon” et expliquant la barrière de sécurité d’Israël par un atavique “séparatisme juif” inspiré du “Lévitique”.
(…) Il y a des lieux comme ça.
Des attracteurs du pire.
Des aimants noirs, magnétisant ce qu’une époque produit de plus calamiteux.
(Etc.)
MANQUE DE BOL POUR CE RIGOLO : QUEL HISTORIEN A ÉTÉ ÉDITÉ PAR “LE POINT” EN 2012 ? BLANRUE !
La preuve se trouve ici : http://www.lepoint.fr/culture/le-dernier-pape-avant-le-chaos-20-12-2012-1604317_3.php
Fin du monde : le dernier pape avant le chaos ?
Selon un écrit de l’évêque Malachie (XIIe siècle), le règne du 112e souverain pontife coïnciderait avec la fin des temps. Benoît XVI est le 111e...
PAR PAUL-ÉRIC BLANRUE
Saint Malachie est réputé pour avoir dressé la liste des papes devant se succéder de 1143 jusqu’à la fin de la papauté. L’avant-dernier serait l’actuel Benoît XVI. Pour le suivant, l’annonce est terrible : “Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain, qui fera paître ses brebis au milieu de nombreuses tribulations.Ces tribulations passées, la ville aux sept collines [Rome] sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple.” L’apocalypse serait-elle pour demain ? Tout commence à Venise, en 1595. Le moine Arnold de Wion publie Lignum Vitae (L’arbre de vie). Né à Douai en 1554, ce bénédictin consacre son livre à la vie et à l’oeuvre de personnages illustres ayant appartenu à l’ordre de Saint-Benoît. Au premier chef se trouve saint Malachie (v. 1094-1148), premier saint irlandais, canonisé par Clément III en 1190. Sur ce personnage mal connu, on possède une vie écrite pour l’édification de son ordre par le moine cistercien Bernard de Clairvaux (v. 1090-1153), que Malachie rencontre dans son abbaye, sur la route du pèlerinage qu’il effectue en 1138 à Rome.Question d’interprétation ?
Dans L’arbre de vie, Wion surenchérit : “On dit […] que saint Malachie a laissé à la postérité quelques opuscules dont je n’ai rien vu qu’une certaine prophétie sur les souverains pontifes, laquelle j’ai mise en cet endroit, pour satisfaire au désir de plusieurs personnes : tant parce qu’elle est courte, qu’à cause qu’elle n’est pas encore imprimée, comme je crois.” Il la publie intégralement. Elle consiste en une liste de 111 papes à venir, auxquels est attribuée une courte devise latine censée caractériser leur règne. Le premier de ces papes est Célestin II (1143-1144), contemporain de Malachie ; le dernier est le 112e, Pierre le Romain. Du début à la fin, les devises associées aux papes ressemblent à un rébus. Ces sentences lapidaires font appel au goût du détail, à l’allusion familiale ou héraldique. Il est parfois difficile de savoir à quel aspect de la vie du pape elles font référence.
Le sens de ces formules n’est-il qu’une question d’interprétation ? Jusqu’en 1590 au moins, la liste “fonctionne” : Lucius II (1144-1145) est inimicius expulsus (l’ennemi chassé), or, il est expulsé de Rome par le Sénat ; Eugène III (1145-1153), ex magnitudine montis (originaire de Montemagno), est né à Montemagno ; Anastase IV (1153-1154), abbas suburranus (l’abbé de Suburre), est né à Rome, dans le quartier de la Suburra… En revanche, pour les papes nommés après 1590, la description est beaucoup plus hasardeuse : Léon XI (1605) est undosus vir (le combattant dans les troubles). Son règne ne dure que vingt-sept jours. Quel rapport ? L’exégète Jean-Charles de Fontbrune (Les prophéties de Malachie, éditions du Rocher) reconnaît que “cette devise a posé de gros problèmes” et affirme que la formule “ne qualifie pas le pape lui-même, mais deux personnages historiques” de l’époque ! Le suivant est Paul V (1605-1621), gens pervesa (le peuple ennemi). Pourquoi ? Parce que c’est un Borghèse, sur les armes duquel figurent un aigle et un dragon. Fontbrune admet que “cela est bien peu satisfaisant” et prétend qu’en réalité sont visés les Ottomans… Lui-même est amené à donner de nombreux sens à ces devises. Celle qui correspond à Benoît XVI, le pape actuel, se voit ainsi attribuer sept sens possibles, dont “pape juif”, “Pologne“, “Espagne”, “Éthiopie”…
Une manœuvre de conclave
Pourquoi existe-t-il de telles différences de qualité entre les formules qui précèdent 1590 et les autres ? Serait-ce parce que la prophétie de Malachie a été écrite par Arnold de Wion ou l’un de ses contemporains, comme son ami François-Alphonse Cachon, qui écrit une vie des papes en 1601 ? S’il parle des dons prophétiques de Malachie, saint Bernard n’évoque nullement la prophétie sur les papes de son compagnon. Et pas un seul document n’en traite, de la mort de Malachie au livre du bénédictin flamand, quatre siècles et demi plus tard. L’oracle survient de manière tardive et fort suspecte, comme le remarque, dès 1694, le jésuite Claude-François Ménestrier. Si cette “prophétie” date du XVIe siècle, il est logique que les règnes des papes soient correctement définis du XIIe siècle au XVIe siècle, puisqu’il a suffi au faussaire de les décrire tels qu’il les connaissait, tandis que les suivants deviennent hasardeux.
Selon le père Ménestrier, les devises sont une manœuvre de conclave, qu’on peut situer autour des années 1590. Lors de l’élection du nouveau pape, il s’agit de faire la promotion du cardinal Jérôme Simoncelli. Celui-ci est évêque d’Orvieto, Urbs Vetus (la vieille ville). La formule du prétendu Malachie pour le prochain souverain pontife est de antiquitate urbis (de la vieille ville). Il s’agirait d’un vœu performatif destiné à forcer le vote de la curie en faveur de Simoncelli. Si le faussaire fait remonter sa liste à Célestin II, c’est dans un effort de vraisemblance, pour coller à la vie de Malachie. Il aurait utilisé la très riche histoire des papes commandée par Paul IV à Onofrio Panvinio (1529-1568), publiée à Venise en 1557, très documentée du point de vue héraldique. Ce dernier commet d’ailleurs des erreurs que l’on retrouve dans la prophétie attribuée à Malachie.L’usage d’un apocryphe pour ces combines électorales n’est pas une première. On connaît la Prophétie sur la suite des papes, de l’abbé Joachim de Flore et l’évêque Anselme, destinée à faire élire le successeur de Martin V, vers 1417 (Roger Duguet, Autour de la tiare, Nouvelles Éditions latines). La course à la papauté est traversée d’influences diverses, et les partis ne se privent pas d’user de tous les moyens. Un concile du Latran, en 1516, a même interdit de déterminer l’époque de la venue de l’Antéchrist. Hélas pour lui, le pseudo-Malachie s’est trompé, et la tiare échut au Milanais Niccolo Sfondrati (Grégoire XIV), candidat d’une faction rivale… Le faussaire n’en a pas moins réussi à entrer dans l’histoire. Même si ce n’est pas par la porte qu’il envisageait.
Paul-Éric Blanrue – Le Point