Un film censuré révèle la campagne menée en secret sur Facebook par The Israel Project

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Plusieurs réflexions après la lecture de cet article nous viennent à l’esprit. La censure est un outil utilisé quotidiennement en Occident qui pourtant ne cesse de crier à la face du monde qu’il est le représentant de la démocratie, de la liberté d’expression et de la transparence ! Secundo, ceci est la définition même du complot puisque c’est un projet caché et honteux, illégale puisque c’est de la propagande et de tromperie et pourtant ça existe, c’est un fait. Troisième et dernier point, vous voyez là encore que les pays arabes, comme le Qatar et bien d’autres, se couchent face au lobby sioniste et trahissent leurs peuples !


The Israel Project, un important groupe de plaidoyer basé à Washington, s’efforce d’élargir son influence au moyen d’une campagne secrète sur Facebook.

C’est ce que révèle The Lobby – USA, un documentaire d’Al Jazeera tourné clandestinement et jamais diffusé en raison de la censure exercée par le Qatar à la suite de pressions de la part d’organisations pro-israéliennes.

La vidéo ci-dessus, une exclusivité de The Electronic Intifada, montre des extraits obtenus récemment grâce à une fuite.

Des séquences obtenues précédemment et publiées par The Electronic Intifada et le Grayzone Project ont déjà révélé les manœuvres insidieuses de groupes anti-palestiniens, élaborées et menées à bien en collusion avec le gouvernement israélien.

Dans les clips les plus récents, on entend David Hazony, directeur général de The Israel Project, dire au journaliste clandestin d’Al Jazeera : « Parmi les choses que nous faisons, certaines échappent à tous les regards. Nous collaborons avec beaucoup d’autres organisations. »

« Nous produisons des contenus qu’elles publient en y apposant leur nom », précise Hazony.

Une partie importante de l’opération consiste à créer un réseau de « communautés » Facebook centrées sur l’histoire, l’environnement, les affaires mondiales ou le féminisme, sans aucun lien apparent avec le plaidoyer pro-Israël, mais utilisées par The Israel Project pour répandre des messages pro-Israël.

« Un truc secret »

La page Facebook « Cup of Jane » définit ainsi son objet : « Sugar, spice and everything nice » [chanson traditionnelle qui décrit en quoi sont faites les petites filles : « du sucre, des épices, et toutes les bonnes choses »]. Elle est gérée par The Israel Project dans le cadre d’une campagne d’influence « secrète ».

Dans une conversation également révélée par les extraits vidéo fuités, Jordan Schachtel, qui travaillait à l’époque pour The Israel Project, décrit au journaliste d’Al Jazeera infiltré la logique et l’étendue de l’opération Facebook occulte.

Le journaliste infiltré, dont le pseudonyme est « Tony », se faisait passer pour un stagiaire de The Israel Project.

« Nous regroupons une quantité de médias pro-Israël en passant par des médias sociaux différents de ceux utilisés par The Israel Project », indique Schachtel. «  Nous avons donc une quantité de projets parallèles au moyen desquels nous cherchons à influer sur le débat public. »

« Voilà pourquoi c’est un truc secret », précise Schachtel. « Parce que nous ne voulons pas que les gens sachent que ces projets parallèles ont un rapport avec The Israel Project. »

Tony demande alors si l’idée, pour « tout le reste du matériel qui ne concerne pas Israël, c’est de faire mieux passer ce qui concerne Israël. »

« C’est juste qu’on souhaite, si tu veux, bien brasser tout ça ensemble », explique Schachtel.

Une de ces pages Facebook, Cup of Jane, a presque cinq cent mille followers.

La page « À propos » de Cup of Jane indique le thème « Sugar, spice and everything nice ».

Mais nulle part il n’est révélé que cette page a pour but de promouvoir Israël.

Certes, la page « À propos » précise que Cup of Jane est « une communauté lancée par le projet Future Media de TIP. »

Mais Israël n’est pas mentionné de façon directe et explicite, et jamais il n’est indiqué que « TIP » signifie The Israel Project.

The Electronic Intifada a des raisons de penser que cette référence permettant de savoir qui est derrière la page, aussi vague soit-elle, n’a été ajoutée que lorsque The Israel Project a appris l’existence du documentaire clandestin d’Al Jazeera et, vraisemblablement, s’est attendu à être démasqué.

De plus, The Israel Project a ajouté sur son propre site web une mention indiquant qu’il gère les pages Facebook. Mais sur les pages Facebook en question, aucun lien ne conduit à son site web.

Il n’y a dans l’archive Internet aucun indice relatif à l’existence de cette page avant mai 2017 – des mois après que la fausse identité de « Tony » a été mise au jour.

Selon Schachtel, The Israel Project met en œuvre des ressources considérables pour produire Cup of Jane et un réseau de pages similaires.

« Nous avons une équipe qui fait dans les 13 personnes. Nous travaillons à tout un tas de vidéos, d’explicatifs », dit-il à Tony dans le documentaire d’Al Jazeera. « Une bonne partie, c’est juste des sujets variés, et ensuite il y en a peut-être dans les 25 pour cent qui vont être plus ou moins basés sur Israël ou les Juifs. »

Al Jazeera affirme dans le documentaire avoir « contacté toutes les personnes apparaissant dans ce film. Aucune des organisations de plaidoyer pro-Israël ni aucun des individus qui travaillent pour elles n’a réagi à nos allégations. »

Pseudo-progressistes

Cup of Jane essaie de se donner une crédibilité progressiste en affichant des photos et des citations de femmes noires renommées comme Maya Angelou ou Ida B. Wells, à qui la page a rendu hommage pour son anniversaire en ces termes : « penseuse, écrivaine et militante révolutionnaire. »

On trouve aussi des billets sur la pionnière de l’écologie Rachel Carson ou sur Emma Gonzalez, qui a lancé avec ses camarades de classe une campagne nationale pour le contrôle des armes à feu après avoir survécu au massacre commis dans son lycée de Parkland, en Floride, en février 2018.

Au milieu de ce flot de messages à saveur progressiste sont nichées des attaques contre de véritables mouvements progressistes, par exemple la Dyke March [Marche des Gouines] de Chicago, dont les organisatrices ont affronté une campagne de diffamation du lobby israélien après avoir demandé à des provocateurs pro-Israël de quitter leur marche en 2017.

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