Il est très curieux que cette affaire gigantesque de trafic d’or impliquant le Maroc, Dubaï ainsi qu’un des plus grands cabinets britanniques de consulting et d’audit au monde, Ernst & Young, n’ait pas été traitée par les médias français. Il s’agit pourtant d’une affaire portant sur 5 milliards d’euros !!! Pour un total de 57 tonnes d’or volées au Soudan via cette filière mafieuse ! Malgré l’implication d’Ernst & Young dans plusieurs scandales bancaires depuis des décennies, l’apparition de son nom dans les Paradise Papers et le scandale Hellas Telecommunications en 2015, ni l’entreprise et encore moins son directeur général Mark Weinberger n’ont été inquiétés par la justice et continuent leur activité jusqu’au prochain scandale…
Ernst & Young (E & Y), cabinet britannique opérant dans l’audit et le consulting, a été accusé de conduite illégale et contraire à l’éthique, pour sa relation avec une compagnie basée à Dubaï, impliquée dans une affaire de blanchiment d’argent et d’achat d’or dans les zones de conflit.
Un ancien associé du cabinet, du nom d’Amjad Rihan, a présenté devant la Haute Cour britannique des documents affirmant l’implication d’E & Y dans une affaire de trafic d’or à l’international. Selon Al Massae dans son édition à paraître le 24 janvier, Rihan, qui était chargé d’une équipe de contrôle des comptes du Groupe Kaloti, l’un des traders majeurs de l’émirat, accuse le cabinet de ne pas avoir déclaré un montant de plus de 5 milliards de dollars de transactions, en plus de l’importation de 5 tonnes de lingots d’or du Maroc afin d’éviter les restrictions du royaume sur les exportations d’or.
Selon le quotidien, la quantité de métal précieux aurait été sortie hors du royaume grâce à une mafia spécialisée dans le trafic de lingots d’or à destination de Dubaï en 2012. Les lingots d’or ont été recouverts d’argent alors que leurs références ont été effacées.
Le journal indique également que 57 tonnes d’or, provenant du Soudan, ont été importées sur le marché des métaux précieux de Dubaï de la même manière, en plus de la falsification des documents prouvant leur provenance.
Rihan accuse ainsi ses anciens employeurs de l’avoir licencié après qu’il ait refusé de trafiquer les documents nécessaires à Kaloti pour ses activités.
Les autorités britanniques ont ainsi fait savoir qu’une enquête est […]