Alors qu’en Islande une lettre de recommandation du père du premier ministre servant à effacer le casier judiciaire d’un pédophile a fait sauter le gouvernement, chez nous, en France, ce sont les pédophiles qui sont au gouvernement. On ne doit pas citer ici le cas de Frédéric Mitterrand, tout le monde le sait et ce serait inutile. Par contre, on peut ajouter des dizaines et des dizaines de lettres de recommandation, de signatures de pétitions et de déclarations publiques qui consistaient à défendre des pédophiles condamnés par la justice comme Roman Polanski.
Tout ceci est largement public, le livre de Madame Anne Claude Ambroise-Rendu, Histoire de la pédophilie: XIXe-XXIe siècles (Fayard, 2014) détaille parfaitement cette dérive pédophile franco-française en reprenant les déclarations sordides et assumées des uns et des autres. En d’autres termes, dans ce même cas de figure, on aurait eu des Frédéric Mitterrand, des Jack Lang, des Beotul Henri Lévy… qui seraient monté au créneau pour défendre ce pédophile qui a abusé de sa belle-fille quasi quotidiennement pendant 12 ans ! On en a tellement l’habitude que ça ne choque plus personne en France. Ils sont tellement bienvenus chez nous les pédophiles – même s’ils ont été condamnés et qu’ils sont en cavale – qu’on leur donne la Légion d’honneur (Polanski), la Grande Croix, la présidence des plus prestigieuses cérémonies de cinéma (Polanski), des prix littéraires (Gabriel Matzneff)…
Curieusement, les médias qui reprennent cette information islandaise ne se posent pas la question concernant la France ! Allez comprendre comment ils réussissent à opérer cette dissonance cognitive.
Une vive colère à propos de liens entre un pédophile et le premier ministre Bjarni Benediktsson a provoqué la chute de la coalition gouvernementale au pouvoir en Islande, rapporte la BBC.
Le parti Brillant Avenir a annoncé son retrait de la coalition tripartite après neuf mois au pouvoir.
La formation dénonce une « grave perte de confiance au sein du gouvernement ».
Il était précédemment apparu que le père du premier ministre avait écrit une lettre recommandant qu’un pédophile condamné par la justice voit son « honneur restauré ».
Ce vieux système islandais permet à des criminels d’obtenir la restauration de certains de leurs droits civiques – leur permettant de se présenter à des élections, de postuler pour certains emplois au sein du gouvernement, ou de travailler comme avocat ou procureur, par exemple – si trois lettres de recommandations écrites par des citoyens « respectables » sont fournies.
Mais les Islandais ont été horrifiés d’apprendre l’existence de cet appui secret en faveur de Hjalti Sigurjon Hauksson, reconnu coupable d’avoir violé sa belle-fille pratiquement tous les jours pendant 12 ans.
Le site de nouvelles Rekjavik Grapevine cite cette survivante des agressions de Hauksson, qui aurait dit qu’il était « surréel » que l’honneur de son violeur puisse être restauré.
Le gouvernement a également été accusé d’avoir tenté de couvrir l’affaire après avoir refusé de révéler l’identité de l’auteur de la lettre de recommandation.
Il n’est apparu que jeudi qu’il s’agissait de Benedikt Sveinsson, le père du premier ministre Benediktsson, mais ce dernier a affirmé avoir été mis au courant de l’implication de son père dès juillet.
Selon ce qu’explique le journaliste islandais Hjortur Gudmundsson, la position de la coalition était déjà fragile, puisqu’elle ne disposait que d’une majorité d’un seul siège avant que Brillant Avenir ne retire son appui.
Les appels se multiplient en faveur du déclenchement d’élections générales, puisqu’il n’existe que peu d’alternatives permettant la formation d’une nouvelle coalition, poursuit-il.
« Depuis la crise économique de 2008, les gens se méfient bien davantage des politiciens, et l’honnêteté est une qualité fortement appréciée », ajoute le journaliste.
« Ce n’est pas la première fois que le premier ministre se retrouve au coeur d’une controverse – il était impliqué dans les Panama Papers, qui ont fait tomber le gouvernement au sein duquel il était ministre des Finances. Le public n’a pas vraiment de patience pour ce genre de choses. »
Excuses
Dans une déclaration transmise jeudi, M. Sveinsson s’est excusé pour avoir écrit la lettre de recommandations, affirmant que Hauksson lui avait remis une lettre déjà rédigée qu’il avait ensuite signée.
« Je n’ai jamais envisagé l’honneur restauré comme quoi que ce soit d’autre qu’une procédure légale permettant aux criminels condamnés de retrouver quelques-uns de leurs droits civiques », aurait déclaré M. Sveinsson, écrit l’Iceland Monitor.
« Je n’y ai pas pensé comme quelque chose qui justifierait la position de Hauksson envers sa victime. Je lui ai dit de faire face à ses actions et à faire preuve de repentance. »
« Ce qui devait être un petit geste de bonne volonté envers un criminel condamné est plutôt devenu la poursuite de la tragédie de la […]
Pieuvre [Canada]