On imagine que Daech aussi promet de la transparence pour les massacres perpétrés en France et ailleurs ! Le devoir de transparence c’est bien, ça rend les barbares plus humains, plus civilisés même si ça ne rend pas à la vie les corps massacrés sous les bombardements… C’est bien connu, on dira dan 1 ou 2 mois que c’était un dommage collatéral nécessaire, le prix de la démocrassie.
Au lendemain des bombardements de la coalition anti-EI qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de civils en Syrie, les États-Unis ont promis la “transparence”. L’opposition syrienne a appelé la coalition à suspendre ses raids aériens.
Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a promis, mercredi 20 juillet, la “transparence” sur les victimes civiles des bombardements de la coalition, accusés en Syrie d’avoir causé des dizaines de morts mardi dans une frappe près de Minbej, tandis que l’opposition syrienne appelle la coalition anti-EI à suspendre ses frappes.
“Nous allons enquêter” sur ces accusations et “nous serons transparents là-dessus”, a déclaré Ashton Carter devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de la coalition sur la base aérienne d’Andrews, en banlieue de Washington.
“Nous continuerons à faire tout ce que nous pourrons pour protéger les civils” pendant les bombardements, a-t-il ajouté.
La coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenue par la coalition anti-EI en Syrie mène depuis le 31 mai une bataille cruciale et difficile pour reprendre aux jihadistes la ville-clé de Minbej, entre la frontière turque et Raqqa, le bastion de l’organisation extrémiste.
Des frappes de la coalition, mardi, près de cette ville ont tué 56 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée à Londres. Le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que la frappe avait été menée par les forces françaises. François Hollande a déclaré ne pas avoir de “retour” sur une éventuelle responsabilité de la France dans les frappes. Les autorités syriennes dénoncent également la responsabilité des Américains dans des frappes menées le 18 juillet.
Dans une “lettre urgente aux chefs de la diplomatie des pays membres de la coalition anti-EI”, le principal groupe d’opposition syrien a appelé la coalition à suspendre ses frappes après ces raids “afin de permettre une enquête approfondie”.
Plus de 1 400 civils tués par la coalition anti-EI selon l’ONG Airwars
“Nous pensons que de tels incidents montrent qu’il y a une grande faille dans les règles opérationnelles actuelles suivies par la coalition lorsqu’elle mène des frappes dans des zones peuplées”, a indiqué l’opposition syrienne qui fait “assumer à la coalition l’entière responsabilité des crimes à Minbej”, évoquant de son côté le chiffre de 125 civils tués mardi.
Le président de la Coalition de l’opposition syrienne, Anas al-Abdé, a prévenu que la mort de Syriens à cause de la coalition internationale “ne ferait que les pousser davantage vers le désespoir et […] et représenterait un moyen de recrutement pour les organisations terroristes”, en allusion à l’EI.
Les responsables militaires de la coalition, qui répètent souvent qu’ils font la campagne de bombardements la plus précise de l’histoire grâce aux munitions guidées au laser ou par GPS, n’ont reconnu officiellement pour l’instant que quelques dizaines de victimes civiles.
Mais des ONG estiment qu’en réalité le bilan est bien supérieur. L’ONG Airwars, basée à Londres, estime ainsi que les quelque 14 000 bombardements de la coalition depuis août 2014 ont tué au moins 1 422 civils.
C’est dans ce contexte que le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a réuni près de Washington une trentaine de ses homologues étrangers, dont le Français Jean-Yves Le Drian et le Britannique Michael Fallon, pour une réunion consacrée à la lutte contre l’EI.
Le patron du Pentagone a promis de “détruire la tumeur mère de l’EI en Irak et en Syrie” et de “combattre les métastases de l’EI partout où elles se déclarent dans le monde”, en allusion aux attentats qui se multiplient en Europe.
France 24 / AFP