Nous saisissons l’opportunité de la publication de cet article pour rappeler aux Français que le mouvement de boycott des produits venant des colonies est possible à Tel-Aviv, mais pas en France ! N’est-ce pas une anomalie curieuse, voire une hérésie qui mériterait qu’on s’y intéresse et qu’on y réfléchisse ! Comment est-ce possible ? La réponse est très simple, il existe en France un lobby sioniste extrêmement puissant et totalement cinglé dirigé par des escrocs et des plagiaires, des pervers sexuels et des pédophiles, des menteurs et des manipulateurs depuis plus de 50 ans ! On vous laissera deviner les noms de ces personnes.
Dans une tribune publiée le 15 novembre 2019 dans le quotidien britannique The Guardian, treize personnalités israéliennes issus des sphères politique, diplomatique, judiciaire, culturel et académique soutiennent l’étiquetage des produits des colonies que demande la Cour de justice de l’Union européenne.
Des anciens ambassadeurs ayant représenté Israël dans des capitales européennes, africaines et asiatiques, des personnalités académiques et culturelles de renom et un ancien magistrat ayant exercé des fonctions au sommet de la hiérarchie judiciaire israélienne ont décidé de s’exprimer publiquement pour soutenir l’étiquetage des produits des colonies et dénoncer l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens qu’ils jugent contraires aux intérêts vitaux d’Israël.
Cette tribune a été précisément rédigée par des personnalités qui ont servi leur pays. Que ce soit en défendant les intérêts d’Israël ou en contribuant à sa renommée et son prestige dans leur domaine respectif de compétence, ils ont œuvré pour Israël. Ces personnalités ne peuvent donc être accusés de haine d’Israël ni être décrits comme des traîtres. Comme ils l’expriment, ils sont tous soucieux de l’avenir de leur pays.
Enfin et surtout, il serait malhonnête et mensonger de les assimiler aux promoteurs du boycott d’Israël. Non seulement ils s’opposent tous au boycott d’Israël (économique, académique et culturel) mais ils proposent le contraire du boycott : la différenciation entre ce qui relève d’Israël et ce qui est produit dans les colonies situées en territoires palestiniens.Nous reproduisons ci-dessous la tribune qu’ils ont signée.
« Nous, en tant que citoyens d’Israël inquiets, nous accueillons favorablement la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne, qui a confirmé que les produits des colonies israéliennes ne pouvaient pas être étiquetés comme originaires de l’État d’Israël et qui réaffirmait l’illégalité des colonies et l’importance du droit international.
Nous pensons qu’un étiquetage correct des produits des colonies est une étape importante, mais nous pensons également que cela est insuffisant. Nous appelons l’Union européenne à interdire l’importation de produits israéliens provenant des colonies.
Les colonies israéliennes sont la principale cause de violations systématiques des droits de l’homme envers les Palestiniens, et leur expansion élimine la possibilité d’une solution à deux États. En interdisant les produits originaires des colonies israéliennes, l’Europe contribuerait à soutenir la différenciation entre Israël à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues et les colonies situées dans les territoires occupés.
Nous pensons que l’occupation est moralement corrosive, d’un aveuglement stratégique et extrêmement préjudiciable à la paix. La communauté internationale a pris des mesures insuffisantes pour faire face à cette réalité. L’Europe continue de promouvoir économiquement l’occupation en permettant le commerce avec les colonies israéliennes, qui sont illégales au regard du droit international. Il devrait être clair que le fait de continuer à vendre des produits qui sapent la démocratie en Israël et portent atteinte aux droits fondamentaux des Palestiniens est inacceptable.
En tant qu’Israéliens soucieux de l’avenir de notre pays, nous demandons à l’Union européenne d’interdire l’importation de produits issus des colonies afin de soutenir un avenir juste et sûr pour les Israéliens et les Palestiniens ».
Signataires :
Ilan Baruch, ancien ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud, en Namibie, au Botswana et au Zimbabwe, Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, Michael Ben-Yair, ancien procureur général d’Israël et ancien juge faisant fonction de la Cour suprême, Abraham Burg, ancien président de la Knesset et ex-président de l’Agence juive, Erella Hadar, ancienne ambassadrice d’Israël en République tchèque, David Harel, vice-président de l’Académie des Sciences, Prix Israël (2004), Prix EMET (2010), Yehoshua Kolodny, Prix Israël (2010), Miki Kratsman, Prix EMET (2011), Alex Levac, Prix Israël (2005), Alon Liel, ancien directeur général au ministère israélien des Affaires étrangères, ancien ambassadeur en Afrique du Sud et en Turquie, Mossi Raz, ancien député, David Shulman, Prix Israël (2016) et Prix EMET (2010) et Zeev Sternhell, Prix Israël (2008).
Photo d’illustration : Supermarché Rami Lévy en Cisjordanie © Regards
Nicolas Zomersztajn
CCLJ.beCentre communautaire laïc juif
21 novembre 2019