Loin de nous toute volonté, je dirai même toute velléité de minimiser ce qui s’est passé la nuit, dite de Cologne, mais il est tout de même curieux d’entendre des analyses aussi dingues sur la place de la sexualité en Orient bla… bla… On imagine alors un islam produisant des frustrés sexuels par millions, alors que bien sûr, les Allemands en particulier ou les Européens en général seraient immunisés contre ces dérives et autres comportements désaxés ! La fête de la bière prouve le contraire, mais aussi l’industrie de la pornographie ou les réseaux internationaux de pédocriminalité… L’Orient a bien 2 siècles de retard sur la décadence, la sauvagerie et la pornographisation qui se sont emparés de l’Occident. Qu’on se le dise.
Alors que la société allemande s’indigne face au récit terrifiant de la nuit de Cologne, durant laquelle des agressions sexuelles de masse ont été commises sur des femmes par des bandes d’hommes dont la plupart seraient d’origine étrangère, plusieurs voix féministes se sont élevées pour rappeler que la culture du viol n’est pas un phénomène importé mais bel et bien ancré dans la culture allemande depuis des siècles. La Fête de la bière de Munich en est l’un des exemples les plus criants.
Six millions de visiteurs annuels, 35 chapiteaux, 107.000 places assises, sept millions de litres de bière à 10,40 euros le litre écoulés chaque année, 878 mètres d’urinoirs… Le site officiel de la Fête de la bière de Munich n’est pas avare de statistiques en tout genre quand il s’agit de faire la promotion de cette immense fête populaire.
Mais il est d’autres chiffres qu’on ne fanfaronne pas : chaque année, plusieurs dizaines d’agressions sexuelles ont lieu durant l’Oktoberfest. Et ce malgré une présence policière renforcée – 300 policiers déployés sur la trentaine d’hectares de la « Wiesn », comme les Bavarois appellent la grande « prairie » verte sur laquelle ont lieu les festivités – et la mise en place il y a quelques années d’une vingtaine de caméras de surveillance et de puissants projecteurs à l’extérieur des « tentes à bière », de manière à ne pas laisser de zones plongées dans l’ombre la nuit venue.
Il faut imaginer ces immenses chapiteaux bondés, quadrillés de tables et bancs, où la bière coule à flots dès 10 heures du matin, portée à bout de bras, par chopes d’un litre, par des serveuses accortes revêtues de l’habit traditionnel, au son de la musique à boire des orchestres bavarois. « Il y a certains visiteurs qui sont déjà totalement ivres à midi », explique Kristina Gottlöber, membre de l’association munichoise Imma, spécialisée dans l’aide aux jeunes filles et aux jeunes femmes.
Slate.fr