Ceci est une affaire d’état extrêmement grave qui concerne le financement de partis politiques via les commissions de ventes d’armes. C’est un comportement de voyous, comportement d’autant plus grave qu’il est question d’un attentat qui a entraîné la mort d’une dizaine d’ingénieurs français de la DCN. Souvenez-vous, il était question au début d’attribuer l’attentat de Karachi à Al Qaïda ! Un pauvre badaud qui passait par là avait été arrêté et condamné à mort !
L’affaire de l’attentat de Karachi est l’illustration parfaite de la manipulation médiatique des populations, par des politiciens véreux. Ils ont fait passer un règlement de comptes meurtrier entre la junte pakistanaise corrompue et l’équipe d’un candidat à la présidentielle française, pour un attentat terroriste djihadiste !
Ce qui est rigolo, n’était-ce le côté tragique de cette histoire, c’est que même avec un scandale pareil, certains naïfs ou escrocs, continuent à nous faire croire que ça n’existe pas et qu’il faut toujours se soumettre aux versions officielles de l’élite politique ! Il serait d’ailleurs intéressant que les pseudo zététiciens nous donnent leur avis sur cette affaire, à moins que Defekator n’attende encore 30 ans pour faire une vidéo comme il vient de le faire sur le grand mensonge de Tchernobyl et son fameux nuage radioactif brusquement arrêté à la frontière franco-allemande.
Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour l’ancien Premier ministre, dont le procès aura lieu dans les prochains mois.
Six prévenus impliqués dans le volet financier de l’affaire Karachi ont été condamnés, lundi 15 juin, à des peines de deux à cinq ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que ces anciens proches de l’ex-Premier ministre Édouard Balladur ne pouvaient ignorer « l’origine douteuse » des fonds versés sur le compte de la campagne présidentielle de 1995, issus de rétrocommissions illégales.
En octobre, le parquet avait requis des peines allant de 18 mois ferme à sept ans de prison contre les prévenus (un industriel, trois politiques et deux intermédiaires) poursuivis pour abus de biens sociaux, complicité ou recel de ce délit – un éventuel financement politique illégal étant prescrit.#karachi : les prévenus sur le volet financier sont reconnus coupables de délits de biens sociaux ( Castellan) , de complicité de biens sociaux ou encore de recel ( Takieddine, El Assir, Donnadieu de Vabres, Bazire, Gaubert.
L’accusation avait décrit « une véritable entreprise de prédation » : selon le parquet, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d’armement signés en 1994 avec l’Arabie saoudite et le Pakistan ont donné lieu à des rétrocommissions illégales qui ont contribué à financer la campagne d’Édouard Balladur.
Cinq ans ferme pour Ziad Takieddine
Dans le détail, l’homme d’affaires Ziad Takieddine, également mis en examen dans l’affaire d’un éventuel financiement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et l’intermédiaire Abdul Rahman El-Assir ont été condamnés à cinq ans de prison. Les deux hommes étaient absents au délibéré et des mandats d’arrêt ont été émis à leur encontre.
Renaud Donnedieu de Vabres, ex-conseiller de François Léotard au ministère de la Défense, a écopé de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, tout comme Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d’Édouard Balladur. Thierry Gaubert, alors au ministère du Budget et impliqué dans la campagne, a reçu une peine de quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis. Enfin, Dominique Castellan, ex-dirigeant de la branche internationale de la Direction des constructions navales, a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis.
Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour Édouard Balladur, dont le procès aura lieu dans les prochains mois. L’ancien Premier ministre, dont les pourvois en cassation ont été rejetés, sera jugé devant la Cour de justice de la République, seule habilitée à juger les ministres pour des infractions commises au cours de leur mandat. L’ancien ministre de la Défense François Léotard sera également jugé.
Photo d’illustration : L’homme d’affaires Ziad Takieddine lors du procès du volet financier de l’affaire Karachi, le 7 octobre 2019, à Paris. (MAXPPP)
France Télévisions
15 juin 2020