Apparemment les autorités sont en train de rechercher les 585 milliards de centimes qui avaient été prévus et collectés pour financer la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika ! On imagine que cet argent non plus n’est pas intégré dans le budget de l’État, ni lorsque les pseudo experts économiques nous balancent les chiffres de la croissance, du PIB… Une chose est certaine, on aura rarement vu un pays où le vol et le pillage ont été commis à si grande échelle, de manière quasi industrielle. Curieusement, à ce jour, Abdelaziz Bouteflika n’a été inculpé dans aucune affaire d’escroquerie !
L’argent collecté pour la campagne pour un cinquième mandat de l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika continue de soulever des questions.
Selon le quotidien Le Soir d’Algérie, qui cite des sources proches du dossier, près de 585 milliards de centimes de dinars ont été réunis entre fin janvier et avril et transférés sur un compte créé à cet effet.
Les mêmes sources affirment que cet argent s’est volatilisé sans laisser de traces, quelques jours avant la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Cette affaire de financement de la campagne de l’ex-président prend des tournures inattendues, vu sa complexité et l’opacité dans laquelle les fonds ont été récoltés et comment ils ont disparu.
Cette affaire de collecte de fonds dans l’objectif de prolonger le règne des Bouteflika révèle la participation de l’oligarchie proche des cercles décideurs. En effet, pas moins de 12 hommes d’affaires influents ont été inculpés. Mais elle ne livre pas encore tous ses secrets, du moment où l’argent récolté a disparu sans que la justice n’en retrouve les traces.
Ainsi, même si Mourad Eulmi et ses deux frères (Sovac), Mahieddine Tahkout (KIA) et ses deux frères, Mazouz (N’Gaous), Mohamed Baïri (groupe Ival) et les frères Benhamadi (Condor) sont officiellement poursuivis pour ces faits, la destination de l’argent de la collecte n’est pas encore tracée alors que les voitures de luxe achetées à cet effet ont été saisies par la justice.
Au final il faut signaler que pour l’instant les hauts responsables et hommes d’affaires poursuivis pour le financement occulte de la campagne de l’ex-président de la République n’ont pas éclairé l’opinion publique sur cette affaire.
Pour rappel, 14 milliards de centimes de dinars avaient été saisis le 2 juillet dernier sur un homme d’affaires impliqué dans des affaires de corruption. Cet argent était à l’origine destiné à financer la campagne de Abdelaziz Bouteflika.
Pica Ouazi
ObservAlgérie13 août 2019