Le militant politique Karim Tabou, président de l’UDS et figure de proue du Hirak algérien, a été « jugé » en appel hier devant la cour d’Alger alors même qu’il était en proie à un malaise cardiaque grave ayant nécessité son évacuation sanitaire. Son « procès » s’est malgré tout poursuivi en son absence et en l’absence de ses avocats, une première qui restera gravée dans les annales sombres de la justice aux ordres des militaires au pouvoir. Il a été condamné à une année de prison ferme. Une telle situation scandaleuse fait craindre le pire quant au sort des militants engagés dans le Hirak, d’autant que les généraux au pouvoir – sous couverture civile aplavantriste -, n’hésitent pas à profiter de l’accalmie imposée par la pandémie pour accroître la répression, en pensant pouvoir faire marcher au pas les Algériens alors que le peuple est plus que jamais déterminé à conquérir sa liberté et sa dignité. Le Hirak est né de la volonté des Algériens de reconstruire leur pays sur des bases saines en ayant recouvré leur souveraineté pleine et entière. L’idée de la constitution d’un gouvernement provisoire en exil s’affirme de plus en plus.
Publiée le 25 mars 2020
Algérie – Karim Tabou : L’organisation Al-Karama saisit les procédures spéciales de l’ONU
Texte de la lettre adressée à la Fédération Internationale des Droits Humains par l’Association de Défense des Exilés et des Réfugiés au sujet de Karim Tabbou