On reprend les mêmes et on recommence ! Tant que le peuple n’agira pas de manière massive dans la rue, ces guignols incompétents et très dangereux continueront à piller et ruiner la France et son peuple.
En nommant l’ex-commissaire européen à la tête de la rue Cambon, Emmanuel Macron clôt un feuilleton qui a commencé il y a déjà plus d’un an.
Au gré des semaines, des humeurs et des événements, les scénarios politiques peuvent se faire et se défaire. Et les protagonistes changer. Mercredi prochain, c’est Pierre Moscovici qui sera en haut de l’affiche, avec sa nomination comme premier président de la Cour des comptes, en remplacement de Didier Migaud parti en janvier dernier pour prendre les commandes de la Haute autorité pour la transparence de la vie politique.
Cette fois-ci aura donc été la bonne, puisque la nouvelle a été annoncée samedi par l’Élysée, confirmant une information du JDD . Le feuilleton a commencé il y a déjà plus d’un an. En janvier 2019, l’arrivée de Pierre Moscovici à la tête de la vénérable institution de la rue Cambon était, pour certains, quelque chose d’acquis. Seulement voilà, tout ne s’était pas passé comme prévu. Alors que l’on disait Didier Migaud en partance pour le Conseil constitutionnel -qui renouvelait alors une partie de ses membres- voilà qu’il se fait, au dernier moment, souffler la place par l’ancien maire de Bordeaux, Alain Juppé. Exit, donc, le jeu de chaises musicales qui avait été envisagé et le poste de la Cour des comptes pour « Mosco ». Lequel payait peut-être au passage les mots peu amènes qu’il aurait prononcés à l’encontre d’Emmanuel Macron. Mots qui s’étaient fortuitement retrouvés noir sur blanc dans Le Canard enchaîné quelques semaines auparavant.
Retour à Paris par la petite porte
Ils sont désormais digérés -l’intéressé, lui, assure qu’il ne les a jamais prononcés- et la relation de respect entre les deux hommes a vraisemblablement pris le dessus. Et, en décembre dernier, quand Didier Migaud est cette fois-ci proposé pour la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le chef de l’État repense à l’ancien ministre de l’Économie socialiste. « Qui d’autres le président pouvait-il nommer? », interroge une proche de Pierre Moscovici.
Lequel doit aujourd’hui savourer sa nomination. Moscovici était en effet rentré à Paris par la petite porte : après avoir été commissaire européen à Bruxelles, il s’est retrouvé il y a quelques mois simple conseiller-maître à la Cour, son corps d’origine. Lui qui pensait en prendre la tête ! Et même si l’homme fourmillait de projets, notamment donner des cours aux quatre coins du monde, il n’en avait pas moins envie de retrouver un poste plus visible. Voilà chose faite. Même si cela lui fait perdre une partie de la liberté de parole politique, à laquelle il est tant attaché.
Du point de vue du chef de l’État, Moscovici coche de nombreuses cases. Issu du corps de la Cour des comptes, qu’il a choisi à sa sortie de l’ENA, il a été ministre -comme le furent nombre d’anciens premiers présidents. Son précédent poste de commissaire européen lui donne aussi l’autorité politique nécessaire pour diriger les magistrats de la rue Cambon. Il peut, en revanche, lui être reproché d’avoir été un ministre des Finances de François Hollande peu scrupuleux sur le plan budgétaire. Si les années 2013 et 2014 ont certes marqué le début d’un redressement de la situation de déficit public, elles ne l’ont pas été au prix d’une réduction des dépenses et du train de vie de l’État, mais d’une forte hausse des impôts -ayant abouti au « ras-le-bol fiscal ». […]
Photo d’illustration : l’ancien commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. JOEL SAGET / AFP
30 mai 2020