Après la Présidentielle, contesté au FN, Florian Philippot lance son association

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Florian Philippot à Taverny, le 19 février 2016. Photo Laurent Troude pour Libération.

Cette association qui existait déjà, n’est autre que la secte du mythomane, Rentabilité et Réconciliation. Il pouvait prendre Alain Soral comme secrétaire général, mais sachant qu’il est grillé, du coup il a décidé de monter une nouvelle structure… Le FN continue sa chute avec cette nouvelle division en son sein, il suffit de lire les commentaires des Aliot, Collard ou Bay pour comprendre que la tension est à son paroxysme.


Le vice-président du parti dirigera « Les Patriotes », structure censée accompagner la grande transformation du Front national promise par Marine Le Pen. 

C’est une péripétie de plus dans l’après-présidentielle du Front national. Le vice-président du parti Florian Philippot a annoncé lundi dans l’Opinion la naissance d’une association baptisée « Les Patriotes », qu’il dirigera avec quelques proches. Ni parti ni « courant », assure-t-il, la structure devra « défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l’élection présidentielle ». Le 7 mai, après sa défaite, celle-ci avait promis d’engager «une transformation profonde [du FN] afin de constituer une nouvelle force politique». Une ambition reprise par Florian Philippot, qui veut « ne pas laisser retomber l’élan du second tour » et constituer « un large rassemblement » autour de sa championne.

Philippot ne précise pas si la démarche a été concertée ou non avec Marine Le Pen, mais se défend de tout fractionnisme : « C’est juste une association dans le FN et pour la victoire de Marine Le Pen », a-t-il insisté auprès de l’AFP. Il n’en sera pas moins possible d’adhérer à l’association sans être encarté Front national. Présidée par Philippot lui-même, la structure aura pour vice-présidents deux de ses proches, l’eurodéputée Sophie Montel et le comédien Franck de Lapersonne, nouveau venu au Front national, et comptera parmi ses membres Maxime Thiebaut, un ancien collaborateur de Nicolas Dupont-Aignan.
Débat et chantage
L’annonce a provoqué des sentiments mêlés au sein du parti. Découvrant le projet au cours d’un entretien avec Libération, un proche de Marine Le Pen lâchait un sifflement d’étonnement et ne cachait pas son inquiétude sur la suite des événements. Mardi, l’eurodéputé Gilles Lebreton affichait son scepticisme sur Twitter : « Je n’adhère pas à l’association Les Patriotes. Je reste à 100% au FN, avec Marine Le Pen », écrit l’élu. Ce message a été relayé ou « aimé » par de nombreux frontistes, dont le vice-président Louis Aliot. « Les Patriotes » a en revanche reçu le soutien des collectifs Marianne et Belaud Argos : deux think tanks rattachés au Rassemblement bleu marine et présidés par des proches de Florian Philippot – dont Sophie Montel elle-même pour le second.
Le lancement de l’association intervient alors que la ligne promue par Florian Philippot est toujours plus controversée au sein du mouvement. Nombre de frontistes font du positionnement « ni droite ni gauche » de Marine Le Pen, ou de l’importance de la sortie de l’euro dans son discours, des raisons de son échec à la présidentielle. Pour Florian Philippot, ces points restent si incontournables qu’il a récemment menacé de quitter le FN si le parti renonçait au changement de monnaie. Un propos qui lui a attiré les critiques du député Gilbert Collard ou encore du secrétaire général Nicolas Bay, qui a jugé que « le débat est toujours préférable au chantage ».
« Générations Le Pen »
La création d’une telle association n’est pas de nature à apaiser le débat interne. Anodine dans d’autres mouvements, la démarche est exceptionnelle au Front national : ultra-centralisé, le parti ne reconnaît pas le droit de tendance et consacre beaucoup d’énergie à nier ses clivages internes, systématiquement ramenés au rang de «nuances» sans enjeu. Dans ce contexte, les quelques exemples précédents ont souvent été le symptôme d’une crise présente ou à venir au sein du parti.
Au début des années 2000, Marine Le Pen avait par exemple pris la tête de l’association «Générations Le Pen», dans un contexte d’ailleurs comparable : favorable à une grande rénovation du FN, la fille de Jean-Marie Le Pen se heurtait à l’hostilité de la tendance conservatrice du parti. La structure visait alors à rassembler ses amis, à promouvoir son image et à préparer le terrain de la réforme à venir. L’initiative avait scandalisé les adversaires la fille de Jean-Marie Le Pen, mécontents que de telles libertés lui soient accordées. Les prochaines semaines diront si, à […]


Dominique Albertini

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