Déjà qu’il est insupportable de constater l’extrême lenteur de la justice qui arrive 6 ans après les attentats, ce qui doit représenter une attente interminable pour les victimes mais de surcroît entendre parler de ces dizaines d’organes qui disparaissent des corps des victimes relève de la monstruosité ! Jusqu’à preuve du contraire, tout le monde est au courant, il s’agit d’un attentat au camion, ce sont des accidentés tués par des chocs physiques et non par des balles ou un empoisonnement chimique, du coup on aimerait bien comprendre l’utilité de ces retraits d’organes sans même en informer les parents des victimes ! C’est effrayant, c’est comme si les parents des victimes n’avaient pas assez souffert ! On a presque envie de ne pas savoir quel a été l’objectif de ces prélèvements sauvages car la réponse serait encore plus monstrueuse…
Au cours du procès de l’attentat de Nice, qui s’ouvre ce lundi, l’association Promenade des Anges a appelé à témoigner le procureur François Molins, pour obtenir des « réponses » sur les prélèvements d’organes effectués sur certaines victimes, a-t-elle expliqué samedi.
« Nous n’avons jamais obtenu d’explications justifiant la nécessité de ces prélèvements massifs, et donc nous avons fait citer le procureur Molins, qui viendra déposer devant la cour d’assises et duquel nous attendons des réponses pour comprendre ce qui s’est passé », a indiqué ce samedi à Nice, lors d’une conférence de presse, Me Virginie Le Roy, un des conseils de cette association de victimes de l’attentat du 14 juillet 2016.
« Totalement disproportionné »
À l’époque ce magistrat, aujourd’hui procureur général près la Cour de cassation, était, en tant que procureur de la République de Paris, en charge des affaires de terrorisme au niveau national. « Il y a plusieurs victimes, dont des enfants, dont on s’est aperçu a posteriori, et après leur inhumation, sans que les familles aient été averties, qu’elles avaient été dépouillées de leurs organes, que lors de l’autopsie des prélèvements avaient été effectués », a rappelé l’avocate.
Selon elle, ces prélèvements « n’étaient pas justifiés » et « sont intervenus de manière totalement disproportionnée » puisque parfois « la totalité des organes ont été prélevés ». Selon Stéphane Erbs, coprésident de l’association Promenade des Anges, qui a perdu son épouse dans l’attentat, une quinzaine de victimes seraient concernées par ces prélèvements d’organes…
Photo d’illustration : L’ancien procureur de Paris François Molins, le 17 novembre 2021. Thomas COEX / AFP
3 & 5 septembre 2022