On apprend dans cet article que pendant une période de 50 ans, Alteo aurait déposé dans la Méditerranée, sur le merveilleux site des Calanques, près de 20 millions de tonnes de boues rouges composées d’arsenic, cadmium… Le préfet qui est censé protéger la santé de tous, au lieu de faire cesser ce massacre les autorise à déposer encore quelques centaines de milliers de tonnes de boue pendant encore 5 mois. Donc, si on comprend bien, si on trouve de l’Escherichia coli dans un steak chez un vendeur de sandwiches de la Canebière on ferme immédiatement la boutique ; par contre, une entreprise peut déverser des millions de tonnes de poisons, mais comme l’effet pathogène n’est pas immédiatement observable et constatable, on peut laisser faire pendant des décennies.
Prendre pour prétexte cette histoire de préservation de l’emploi n’a absolument aucun sens car il est préférable de mettre 500 personnes au chômage et sauver la vie de millions d’autres en empêchant l’empoisonnement des poissons et de l’environnement avec des molécules extrêmement toxiques qui vont se retrouver dans l’alimentation de tous. Les effets néfastes directs et indirects sur la santé sont infiniment plus graves et supérieurs aux quelques millions d’euros gagnés par cette entreprise criminelle dont les bénéfices de toute façon vous se retrouver dans des paradis fiscaux comme d’habitude.
La date butoir était le 31 décembre dernier pour se mettre en conformité avec les normes environnementales. La préfecture vient d’accorder un délai à l’usine Altéo de Gardanne.
Rejets dans la mer autorisés encore 5 mois
L’usine Alteo de Gardanne actuellement en redressement judiciaire, s’est vu accorder un délai supplémentaire de 5 mois pour mettre en conformité avec les normes environnementales ses rejets liquides dans les Calanques.
La dernière échéance était estimée par Altéo trop courte, et la Préfecture lui permet de continuer de fonctionner jusqu’au 8 juin 2020.
L’emploi mis en avant
Pierre Dartout, le Préfet de région souligne qu’Alteo, leader mondial des alumines de spécialité (utilisées, entre autres, dans les matériaux de construction tels que le carrelage et dans les composants de produits high-tech comme les écrans de smartphone ou de télévision), emploie “plus de 500 salariés” à Gardanne, et met en avant “les risques de déstabilisation qu’une cessation brutale d’activité ferait peser sur le territoire”…