En France, les conditions de travail des forces de l’ordre sont dramatiques. En réalité, ce sont ces conditions de travail déplorables qui poussent précisément à l’augmentation du nombre de suicides, alors que l’Exécutif ne fait absolument rien pour y remédier et il est le premier à venir condamner les rarissimes et stupides Gilets jaunes de samedi dernier ayant appelé au suicide des policiers lors de la manifestation !
Nous avons tous entendu et vu Christophe Castaner s’offusquer de ces propos en les traitant d’indignes et de violents ; par contre, dès qu’il s’agit de faire correctement son travail et d’améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre, alors là il n’y a plus personne. C’est la définition même de l’hypocrisie.
Les policiers de la compagnie de CRS 51 basée à Saran (Loiret) n’en peuvent plus.
Ils devaient assurer la sécurité du déplacement à Tours (Indre-et-Loire) du Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez et de la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, mais ils sont à bout de souffle.
48 des 61 CRS étaient en effet en arrêt de travail ce jeudi matin rapporte Ouest-France, soit près de 70% des effectifs. « Ils sont exténués physiquement et moralement » explique Christophe Granger, délégué UNSA Police de la Région Ouest au quotidien.« Ils peuvent faire 35 h en deux jours. Certains sont proches du burn-out »
« Des mois qu’ils sont sur la brèche (…) Leur repos physiologiques ne sont pas respectés. Ils enchaînent les vacations à un rythme effréné. Ils peuvent faire 35 h en deux jours. Certains sont proches du burn-out », a ajouté le syndicaliste, précisant que ces collègues n’avaient pas « la reconnaissance de leur direction ».
Interrogé par le journal, l’un des policiers a fait part de ses horaires intensifs de travail. « Nous avons fait 88 heures en une semaine » a-t-il expliqué. « Lundi, nous avons fait une vacation de 15 h à 3 h du matin, à Tours…
Photo d’illustration. (Frederic Legrand – COMEO / Shutterstock)