Il doit en rester plusieurs dizaines de cas à exclure de la Légion du déshonneur mais comme ils ne sont pas médiatisés, ça passe ! Prenons le cas du sataniste Pierre Bellanger, patron de Skyrock, qui a été condamné en appel par la justice pour corruption de mineure ; il n’a pourtant pas été inquiété…
Cette décision fait suite à sa condamnation pénale définitive dans l’affaire dite « des primes de cabinet ».
Pour l’ancien secrétaire général de l’Élysée de Nicolas Sarkozy (2007-2011), Claude Guéant, l’après-politique est décidément un chemin semé d’embûches et de déshonneur. Le grand chancelier de la Légion d’honneur vient de publier au Journal officiel un arrêté du 17 mai faisant état de sa décision d’exclure l’ancien haut fonctionnaire de l’ordre de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite. Celui-ci avait été décoré de la Légion d’honneur en 1992, alors qu’il occupait le poste de préfet des Hautes-Alpes. Il s’était vu remettre la décoration de commandeur de l’ordre national du Mérite en 2001 comme préfet de Bretagne, le grade le plus élevé avant les dignités de grand officier et de grand-croix.
Cette décision fait suite à sa condamnation pénale définitive à de la prison ferme dans l’affaire dite « des primes de cabinet » après le rejet en janvier de son pourvoi en cassation. Claude Guéant avait alors été condamné en appel à deux ans de prison dont un ferme et 75 000 euros d’amende pour détournement de fonds publics.
Selon les règles de la grande chancellerie, « sont exclues de l’ordre, les personnes condamnées pour crime et celles condamnées à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un an »…
Photo d’illustration : Claude Guéant, le 5 décembre 2018. ÉRIC FEFERBERG / AFP
Simon Piel
Le Monde28 mai 2019