Cela peut paraître paradoxal en effet pour le profane mais l’explication se trouve dans le montant ridicule de l’amende infligée que l’on peut assimiler à un véritable cadeau. En effet, le cours de l’action Facebook qui était menacé de dégringolade avant l’annonce du montant de l’amende tant les observateurs s’attendaient à un montant exemplaire à même de décourager toute tentative de récidive, se trouve au contraire revigoré après l’annonce de l’amende relativement dérisoire qui a produit un véritable soulagement chez les actionnaires. Ainsi va le monde dans notre époque moderne…
Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est enrichi d’un milliard de dollars à la suite de l’amende de 5 milliards infligée au réseau social.
Paradoxal mais logique, explication.
Quand Facebook perd, Mark Zuckerberg gagne quand même ? Presque. Du moins, c’est que l’on pourrait penser alors que le réseau social a écopé d’une amende de 5 milliards de dollars – la Federal Trade Commission a approuvé la sanction concernant le scandale Cambridge Analytica – et que, dans le même temps, son dirigeant, Mark Zuckerberg, s’est enrichi d’un milliard en une demi-heure.
En réalité, l’explication est assez simple : l’amende infligée représente une goutte d’eau dans les comptes de l’entreprise et les investisseurs s’attendaient à une facture bien plus salée. Ce qui les a donc rassurés, ayant ainsi pour conséquence de faire grimper le cours de l’action Facebook de 1%. Or, Mark Zuckerberg détient 88,1% de celles-ci.
Selon une déclaration financière en date du mois d’avril, Mark Zuckerberg détient 410 497 115 actions de Facebook. Avant la nouvelle, à 15h45 heure locale, ses actions, au prix de 202,31 dollars, valaient près de 83 milliards de dollars. Moins d’une demi-heure plus tard, une fois l’amende validée, l’action s’échangeait à 204,87 dollars, portant, de fait, le portefeuille du créateur de Facebook à une valeur de 84,1 milliards de dollars.
Cette amende de 5 milliards de dollars représente un record pour une entreprise issue du domaine technologique. À l’époque du scandale Cambridge analytica, les données de plus de 87 millions d’utilisateurs du réseau social avaient été récupérées, et auraient servi, notamment, à influencer les intentions de votes lors des élections.
17 juillet 2017