L’exécutif est terrorisé par la possibilité d’une grande révolte populaire d’autant que juste avant cette crise sanitaire le pays allait déjà très mal avec la volonté de Macron d’imposer une réforme des retraites injuste. Du coup, avec cette faillite politique lamentable qui démontre à quel point nous sommes mal gouvernés, l’Élysée sait très bien que la colère va gronder très fort et que le seul moyen pour lui d’y échapper est de multiplier et augmenter la violence policière afin de terroriser le maximum de monde.
Selon des notes confidentielles que nous avons pu consulter, le service central du renseignement territorial redoute une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement.
Ils ont baptisé leur collectif « Refusons le retour à la normale ». Depuis le 4 avril, ces militants de la mouvance contestataire rennaise préparent des actions chocs à coups de slogans et invitations Facebook à des rassemblements… dont l’heure est connue (11 heures) mais pas le jour. Épidémie de coronavirus oblige. « Notre colère ne sera pas confinée. Retrouvons-nous dans la rue dès la fin du confinement! scandent-ils sur les réseaux sociaux. Mettons le pouvoir en quarantaine ! »
Voilà le type de messages qu’analysent quotidiennement les policiers des renseignements français depuis la crise sanitaire. Dans des notes confidentielles sur le « suivi de l’impact du Covid-19 en France », les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) alertent sur le risque d’embrasement de la contestation sociale à la sortie du confinement. « Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires, lit-on dans ces analyses datées du 7, 8 et 9 avril. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation. » […]
Photo d’illustration : Paris, jeudi 9 janvier 2020, lors d’une mobilisation contre la réforme des retraites. Des manifestations sont déjà prévues après le confinement. LP/Arnaud Dumontier
Jérémie Pham-Lê, Jean-Michel Décugis et Vincent Gautronneau
11 avril 2020