On comprend bien Emmanuel Macron qui, ne sachant pas quoi faire pour gérer cette crise sanitaire, a eu l’idée de génie de contacter Nicolas Sarkozy pour lui demander des conseils ! Ce même Nicolas Sarkozy responsable de la destruction de l’hôpital public avec la tarification à l’acte imposée par sa ministre Roselyne Bachelot. Cette même Roselyne Bachelot qui a eu la lumineuse idée de procéder à la fermeture de plusieurs dizaines de milliers de lits supplémentaires. Ce même Nicolas Sarkozy qui a désindustrialisé la France et qui est donc responsable de toutes les pénuries générées dès lors et que nous subissons aujourd’hui ! Ce même Nicolas Sarkozy qui, en 2007, avait voulu importer en France les Subprimes juste avant l’explosion de la crise de 2008 ! Ce même Nicolas Sarkozy qui, en toute illégalité, a déclaré la guerre à la Libye, sans même demander l’autorisation de l’Assemblée nationale, et a assassiné Kadhafi ! Ce même Nicolas Sarkozy qui est impliqué dans une dizaine d’affaires judiciaires graves et lourdes ! Comment est-ce possible, comment est-ce envisageable ?
Depuis le Cap Nègre, l’ancien président, confiné dans la résidence varoise de son épouse, multiplie les appels avec les acteurs économiques et politiques, dont Emmanuel Macron, qui sollicitent son expertise, lui qui a affronté la crise de 2008.
Aucune apparition depuis que la France est en confinement. Sauf une exception : ce tweet publié le 29 mars, après la mort de son ami Patrick Devedjian, où il a exprimé sa « tristesse infinie ». Pour le reste, rien. Silence total.Voilà cinq semaines que Nicolas Sarkozy s’est mis comme des millions de Français en mode confiné, reclus dans la villa du Cap Nègre (Var) avec son épouse Carla et leur fille Giulia. « Il s’applique le confinement pour lui et pour ses proches de la manière la plus stricte. Il lit beaucoup, fait quelques exercices physiques et gère à distance ses activités professionnelles », commente son entourage. […]
Photo d’illustration : Nicolas Sarkozy, « très concerné par la crise » et « inquiet », « passe ses journées sur son portable », raconte l’un de ses interlocuteurs réguliers. AFP/Lionel Bonaventure
Olivier Beaumont
Le Parisien20 avril 2020