Là encore les journalistes et les médecins marseillais mentent car on est avec un nombre de lits de réanimations très bas, moins de 25% des lits mis à disposition en mars-avril ! En réalité on comprend que l’état n’a pas du tout augmenté le nombre de lits de réa dans les Bouches-du-Rhône, ce qui est très grave !
Coronavirus : dans les Bouches-du-Rhône, les réanimations face à une deuxième vague de malades
Dans les Bouches-du-Rhône, seulement 20 lits restent disponibles pour les patients du Covid-19. À l’AP-HM,les médecins exhortent la population à la vigilance
Ceux qui refusent toujours d’y croire vont devoir sortir du déni : non, le Covid-19 n’est pas devenu “moins grave” qu’au printemps dernier. Et oui, les hospitalisations et les cas sévères augmentent. En flèche, même, dans le département des Bouches-du-Rhône, où se situe désormais le coeur de l’épidémie en France. Ce que prédisaient de nombreux infectiologues, ce que redoutaient les réanimateurs, est en train de se produire : les contaminations, qui ont massivement touché les 20-40 ans durant l’été, gagnent les tranches plus âgées et des personnes plus fragiles.
Résultat : hier, dans les Bouches-du- Rhône, Santé publique France comptabilisait 282 personnes hospitalisées pour Covid-19 (dont 90 à l’AP-HM). 50 de ces patients sont placés en réanimation, principalement à Marseille, soit pour ce seul département, plus de 10 % du total des malades du Covid hospitalisés en réa en France (467). Par comparaison, le 9 avril dernier au pic de la crise sanitaire, l’AP-HM faisait état de 107 lits de réanimation occupés par des malades du Covid et de 230 malades hospitalisés en unité dédiée. On est encore loin de ces niveaux donc. Mais la nouvelle vague ne cesse de monter : “Cet afflux de patients est très inquiétant, et il s’accélère. Le nombre d’admission en réanimation a plus que doublé en une semaine et les hospitalisations continuent d’augmenter“, alerte le Pr Laurent Papazian, chef de la réanimation de l’hôpital Nord à Marseille.
Des patients sévères dont le profil est identique à celui de la “première vague” : âge, diabète et obésité restent les principaux facteurs de risque. “Soit ils sont placés en coma artificiel et intubés pour deux à trois semaines, soit ça passe sans intubation en quelques jours“, explique le réanimateur.
“Marge de manœuvre très étroite”
Sur les 70 places de réa Covid actuellement armées dans les Bouches-du-Rhône, il n’en reste que 20 disponibles, donc.
Dans ce département, où la collaboration public-privé a très bien fonctionné au printemps dernier, les établissements mutualisent au mieux leurs capacités, en lien avec le CHU…