Tout le monde connaît la cause de cette folie et personne ne veut réagir, certainement pas le gouvernement qui est directement responsable de ce désastre. Pourtant, comme par magie, personne ne réagit et certainement pas la population qui laisse faire, prête à payer des dizaines de milliers d’euros de facture d’électricité par mois alors que la France, il n’y a pas si longtemps, était la plus grande productrice d’électricité la moins chère au monde. Sauf que le marché européen est passé par là pour détruire la filière nucléaire puisqu’il a obligé la France à vendre son électricité à quelques dizaines d’euros pour la racheter plusieurs centaines d’euros !
Sauf qu’il est question ici du produit alimentaire de base, le moins cher et le plus important, la baguette de pain. Tout le monde se souvient des images ridicules d’Emmanuel macron en train de faire la promotion de la baguette, inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, sauf que celle-ci est devenue inaccessible aux 11 millions de pauvres que comptabilise la France. À 4 € la baguette, le budget pour une famille de 4 personnes dépasse les 120 € mensuels !
Confrontés à une explosion de leurs factures énergétiques, de nombreux boulangers craignent de devoir fermer boutique, faute de trésorerie.
Leur gagne-pain est menacé. Emblème de la vie quotidienne des Français dans le monde, la baguette de pain a été inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco mercredi 30 novembre. Derrière les fourneaux, les boulangers ont accueilli avec un peu d’amertume la nouvelle. Julien Bernard-Regnard a ouvert sa boulangerie il y a cinq ans dans un petit village de Moselle. Passionné, il a pourtant dû mettre la clé sous la porte le 4 décembre, à cause de l’explosion de ses factures énergétiques à la rentrée. “Je suis passé de 400 à 1 300 euros par mois pour mes dépenses énergétiques”, détaille l’ancien boulanger de 32 ans. Malgré les ajustements et le licenciement de sa vendeuse, ses charges ont eu raison de son activité.
Comme lui, de nombreux gérants de boulangerie se retrouvent pris à la gorge par leurs factures d’électricité. Gros consommateurs, les artisans des métiers de bouche dont la puissance de compteur dépasse 36 kVa ne peuvent pas profiter du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour limiter à 15% la hausse des charges. “L’année 2023 sera une catastrophe pour la profession”, prédit déjà Lilian Cordon, boulanger depuis vingt ans dans les Deux-Sèvres.
Des milliers d’euros d’électricité chaque mois
Corinne Butard arrive bientôt à la fin de son contrat d’électricité. Fin janvier, son abonnement sera renouvelé, mais la facture va être multipliée par dix. Alors qu’elle dépense actuellement 1 600 euros par mois pour l’électricité, la boulangère de Seine-et-Marne devra débourser environ 15 000 euros le mois prochain, selon la proposition de son fournisseur. “C’est ingérable”, commente-t-elle. A l’approche des fêtes de fin d’année, la gérante a dû rappeler la moitié de ses salariés pour les faire travailler du 25 décembre au 3 janvier, dates de fermetures annuelles de la boulangerie.
“Je n’ai plus de trésorerie, je ne me verse même plus de salaire. Je ne sais pas comment je vais faire pour payer ma facture le mois prochain.”
Corinne Butard, boulangère en Seine-et-Marne à franceinfo.
Pour William* aussi, l’addition est salée. La facture énergétique du boulanger de l’Ain oscille entre 7 000 et 10 000 euros depuis le mois d’octobre et la fin de son contrat précédent. Auparavant, il payait approximativement 1 200 euros par mois. “Aujourd’hui, la visibilité d’avenir est très compliquée pour l’entreprise”, déplore le gérant, qui explique ne pas s’être versé de salaire depuis octobre pour pouvoir parvenir à payer ses 14 salariés…