Voici encore un scandale qui implique des banksters parmi les plus puissants du monde et qui se seraient entendus de manière totalement illégale concernant le marché secondaire des obligations et ce, de 2009 à 2015. Ces mêmes banques étaient déjà impliquées dans le scandale de la manipulation du taux du Libor et de l’Euribor, mais comme ce n’était pas suffisant, les voilà impliquées dans un autre scandale qui va leur coûter très cher, mais malheureusement, comme toujours, jamais d’emprisonnement ; du coup, cela se répétera certainement dans un futur proche.
La Commission européenne (CE) soupçonne quatre banques, dont Crédit agricole, Crédit Suisse et Deutsche Bank, d’entente sur le marché secondaire des obligations libellées en dollars entre 2009 et 2015, ce qui pourrait l’amener à infliger de lourdes amendes.
Il s’agit d’un nouveau coup porté à la réputation du secteur bancaire européen, qui s’est déjà vu infliger des milliards de dollars d’amendes pour manipulation des taux interbancaires, Libor en tête, qui servent de référence aux milliards de dollars de transactions dans le monde.
L’exécutif européen n’a pas désigné jeudi les établissements concernés, qui risquent une sanction maximale représentant 10% de leur chiffre d’affaires mondial s’ils sont jugés coupables d’infraction aux règles européennes en matière de concurrence.
Mais, dans un communiqué distinct, Deutsche Bank, qui a déjà versé plus de trois milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) pour régler des litiges dont celui lié à la manipulation du Libor, dit avoir coopéré « proactivement » avec la CE et ne pas s’attendre à une amende.
Les « lanceurs d’alerte » ne sont généralement pas sanctionnés par l’UE dans ce type de dossier.
Peu après, Crédit agricole, qui a écopé en 2016 d’une amende de 114,6 millions d’euros pour avoir participé à la manipulation de l’Euribor, a dit reçu une communication des griefs de la Commission européenne…
Zone Bourse(Foo Yun Chee, avec Andreas Framke et Arno Schütze à Francfort; Bertrand Boucey et Benoît Van Overstraeten pour le service français)